Les ONG appellent à la fin des sociétés écrans

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Les nouvelles révélations sur l’utilisation des paradis fiscaux par de nombreuses personnalités à des fins d’évasion fiscale et de blanchiment montrent la nécessité d’interdire le recours aux sociétés écrans anonymes, ont estimé lundi plusieurs ONG anti-corruption.

La communauté internationale doit “agir immédiatement pour adopter des règles de transparence qui interdisent les sociétés anonymes”, exhorte Transparency International dans un communiqué, après la publication d’une enquête effectuée par plus d’une centaine de journaux.

“L’enquête Panama Papers dévoile le côté obscur du système financier mondial, où des banques, des avocats et des professionnels de la finance mettent en place des sociétés anonymes pour dissimuler des avoirs illégaux issus de la corruption. Cela doit cesser”, argumente José Ugaz, président de l’ONG d’origine allemande, cité dans le communiqué.

“A quand la fin de l’opacité des sociétés écrans?”, renchérit l’ONG One, qui estime que ces structures permettant de cacher l’identité du propriétaire réel d’un compte ou d’une société, représentent “une faille majeure dans les progrès réalisés contre l’évasion fiscale et la corruption”.

“Lorsque l’on voit que le système a été mis en place pour des clients de plus de 200 pays différents, le constat est clair: l’évasion fiscale est aujourd’hui un problème mondial, qui impacte tous les pays et qui nécessite une réponse internationale”, a observé de son côté Manon Aubry, une des responsables d’Oxfam France.

L’opération Panama Papers, une enquête réalisée par une centaine de journaux qui a révélé des avoirs dans des paradis fiscaux de 140 responsables politiques, des stars du football ou des milliardaires, a suscité lundi une onde de choc mondiale.

Dans quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca apparaissent des noms de l’entourage des présidents russe Vladimir Poutine, chinois Xi Jinping, syrien Bachar al-Assad et mexicain Enrique Peña Nieto et même le président ukrainien Petro Porochenko.

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