Les jobs de vacances ne peuvent pas être réservés à la famille du personnel

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Les entreprises qui réservent les jobs de vacances aux enfants des membres du personnel ne respectent pas la loi anti-discrimination, indique mercredi le Centre interfédéral pour l’égalité des chances Unia. Des employeurs questionnent chaque année l’organisation à ce sujet.

Si une entreprise sélectionne des jobistes et exclut des candidats avec des critères particuliers, elle doit alors avoir un but légitime et respecter le principe de proportionnalité, écrit Unia sur son site internet. “Dans les grandes lignes, c’est ce qui figure dans la loi anti-discrimination.”

Refuser la candidature d’étudiants uniquement parce qu’ils ne font partie de la famille d’un employé ne respecte pas ce critère de proportionnalité, selon le Centre. Unia avance la piste d’un pourcentage limité de jobs étudiants réservés aux enfants du personnel de l’entreprise. “Les employeurs qui ne veulent pas organiser de procédure de sélection peuvent chercher des solutions alternatives comme un tirage au sort ou une sélection dans l’ordre chronologique d’inscription”, conseille Unia.

Voir la réalité économique en face

Le SNI, l’organisation des entrepreneurs indépendants, a réagi à cette annonce du Centre interfédéral pour l’égalité des chances. “Unia créé des problèmes où il n’y en a pas”, réagit Christine Mattheeuws, présidente du SNI. “L’employeur est libre de choisir les personnes qu’il embauche et ceci est également le cas pour les jobs étudiants.” L’organisation des entrepreneurs indépendants signale d’ailleurs que l’embauche des enfants des membres du personnel pour un job de vacances entraîne un double avantage : les employeurs contentent leurs travailleurs et ils savent souvent ce qu’ils peuvent attendre du fils ou de la fille d’un collaborateur.

La présidente du SNI ajoute: “Les entreprises n’ont absolument pas besoin de telles interventions. Et pour éviter toute confusion, les entreprises sont libres de choisir les personnes qu’elles embauchent pour un job de vacances. L’inverse serait d’ailleurs bien dommage. Si les entreprises veulent que ces jobs soient uniquement occupés par les enfants des propres collaborateurs, cela doit être possible. En tout cas, elles ne doivent pas se préoccuper de ce que pense Unia à ce propos.”

L’organisation des entrepreneurs indépendants conseille à Unia de voir la réalité économique en face. Donner la priorité aux enfants des propres collaborateurs est une mesure que ces collaborateurs apprécient. Il s’agit d’une politique tout à fait compréhensible en ressources humaines. De plus, en s’informant premièrement auprès de leurs collaborateurs si leurs enfants sont intéressés, cela facilite la recherche de jobistes pour les entreprises. Un avantage supplémentaire est le fait que les enfants des propres collaborateurs sont souvent connus dans les petites entreprises, ainsi les entreprises savent facilement s’il s’agit d’un bon travailleur ou une bonne travailleuse temporaire. De plus, les parents veilleront à ce que leur fils ou fille jobiste travaille correctement. “Unia est complètement à côté de la plaque dans ce dossier et créé des problèmes où il n’y en a pas du tout”, conclut la présidente du SNI, Christine Mattheeuws.

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