Les employeurs ne veulent pas des mystery calls

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Les employeurs ne veulent pas entendre parler des mystery calls, et l’ont clairement fait entendre mercredi devant le cabinet du ministre de l’Emploi Kris Peeters.

“La diversité sur le marché de l’emploi est un problème, mais on n’y répond pas par la méfiance et la stigmatisation. Nous voulons informer les employeurs, les sensibiliser et les coacher”, a expliqué Hans Maertens de l’organisation patronale flamande Voka.

Le ministre Peeters a confirmé mardi qu’il déposerait bien un projet visant à instaurer le mécanisme des mystery calls, sans attendre l’avis des partenaires sociaux. Une décision qui a contrarié les employeurs, venus mercredi à son cabinet pour présenter un plan d’action pour la diversité sur le marché de l’emploi.

Ce plan se compose de six points et se base sur une “approche positive”, selon l’homme fort de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Pieter Timmermans. Le patronat veut notamment instaurer un point de contact, auquel les entreprises peuvent adresser leurs questions ou problèmes concernant la politique de diversité. Concernant les mystery calls, soit ces appels anonymes d’un inspecteur pour constater une infraction afin de lutter contre la discrimination sur le marché de l’emploi, les employeurs n’en veulent pas. “Les mystery calls ne vont pas résoudre le problème, celui-ci est beaucoup plus large”, estime Pieter Timmermans.

Les syndicats socialiste et chrétien s’étaient, eux, déjà prononcés en faveur de ces mystery calls. Ils les estiment “nécessaires pour s’attaquer aux problèmes de discrimination”.

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