Les diamants de Brink’s ont été débloqués

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Les diamants transportés par Brink’s, bloqués à l’aéroport national, ont été “débloqués”. Le tribunal a par ailleurs ordonné à la direction de rendre clés et codes des entrepôts sécurisés utilisés par la société, tandis que les syndicats se disent preneurs de toute rencontre avec les candidats-repreneurs… tout en réaffirmant : “Pas touche au statut d’employé !”

“Sous l’égide de la présidente du tribunal de commerce de Bruxelles, une solution a été trouvée pour garantir la libre disposition des diamants” bloqués à l’aéroport national à la suite du conflit qui secoue Brink’s, ont annoncé dimanche soir ses administrateurs provisoires.

“Les parties poursuivront dès lundi matin leurs pourparlers pour finaliser un accord complet sur les bases dégagées ce dimanche soir et se retrouveront à cet effet sous l’égide de la présidente en fin d’après-midi”, ont-ils ajouté.

Pour rappel, la licence de Brink’s Diamond & Jewelry, qui assure le transport des diamants, a été suspendue à la suite du jugement prononcé par le tribunal de commerce de Bruxelles dans le dossier de la société Brink’s. Ce week-end, un chargement de diamants bruts d’une valeur de 200 millions de dollars, destiné au secteur diamantaire anversois, était toujours bloqué à l’aéroport de Bruxelles.

Le tribunal commerce de Bruxelles enjoint Brink’s de rendre clés et codes

Le tribunal de commerce de Bruxelles a rendu une seconde ordonnance, vendredi, concernant la suspension de l’accord de vente de Global Services Business de Brink’s Belgium à BDJS (Brink’s Diamond & Jewelry Services). Ce dernier a donc été sommé de rendre les clés et les codes des entrepôts sécurisés qu’utilisait Global Services Business, sous peine d’une astreinte de 25.000 euros, non plus par infraction mais par heure, désormais.

Des huissiers étaient donc à nouveau sur place, à l’aéroport de Zaventem, vendredi soir, afin de faire exécuter la nouvelle ordonnance du tribunal. “BDJS avait déjà changé les codes et les clés des endroits sécurisés, a commenté Alain Zenner, administrateur provisoire de Brink’s Belgium. Nous assurons le décollage et l’atterrissage sécurisé de la marchandise. Il n’y a pour le moment aucun problème pratique à ce niveau.”

Brink’s aurait apparemment souhaité que les administrateurs provisoires de Brink’s Belgium signent une convention certifiant qu’ils donnaient leur accord pour que BDJS assure le transport des diamants et autres objets de valeur à la place du département Global Services de Brink’s Belgium. Geste refusé par les administrateurs provisoires.

Pour rappel, selon eux, la vente du département Global Services à BDJS avait été sous-estimée et constituait donc un abus de biens sociaux.

Le transporteur de fonds Brink’s Belgium avait annoncé des mesures d’économie sévères, ce qui avait provoqué une grève chez les travailleurs mi-octobre. La direction avait ensuite fait aveu de faillite le 12 novembre. Le tribunal avait déclaré cet aveu irrecevable et avait désigné Alain Zenner et Gérard Delvaux comme administrateurs provisoires.

Les syndicats de Brink’s se disent preneurs d’une rencontre avec tous les acquéreurs potentiels

Le Setca a acté, dimanche, l’intention de Ramy Baron, potentiel repreneur de la société Brink’s, d’accélérer les pourparlers avec les administrateurs provisoires, et de rencontrer dès lundi les représentants du personnel.

“Nous avons bien noté ces intentions, a souligné dimanche Manu Morais (Setca-Centre). Nous sommes preneurs d’une rencontre avec tous les candidats repreneurs de Brink’s pour analyser toutes les pistes. Mais il est de toute façon clair que nous ne céderons en aucun cas sur le problème du statut des transporteurs. Pas question, donc, de passer du statut d’employés à celui d’ouvriers.”

Trends.be, avec Belga

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