Les compagnies aériennes étouffées par le nuage de cendres

L’Association internationale du transport aérien (IATA) critique la façon dont la crise des nuages de cendre volcanique est gérée par les autorités. Elle demande l’ouverture “d’au moins quelques couloirs” de navigation.

“Nous sommes assez loin dans cette crise pour exprimer notre insatisfaction sur la façon dont les gouvernements ont géré la crise”, a dit le directeur de l’IATA Giovanni Bisignani, lors d’une conférence de l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE) à Paris.

Il a réclamé des “décisions qui soient fondées sur des situations réelles”, alors que la fermeture d’une partie de l’espace aérien européen représente un manque-à-gagner d’au moins 200 millions de dollars par jour pour les compagnies aériennes.

“Une évaluation du risque devrait permettre de nous aider à rouvrir certains couloirs, à défaut de l’ensemble de l’espace aérien”, a dit M. Bisignani. “L’ampleur de cette crise est désormais plus importante que le 11 septembre”, a-t-il jugé.

Les cours des grandes compagnies aériennes européennes ont chuté lundi matin, affectés par la paralysie du trafic aérien.

L’Union européenne cherche de son côté à faire rouvrir le maximum possible de routes aériennes dès lundi, après quatre jours de paralysie due à l’énorme nuage de cendres crachées par un volcan islandais, qui bloque au sol des millions de passagers à travers le monde.

Pas d’excès de précaution Les contrôleurs aériens français ont jugé lundi que la fermeture d’une partie de l’espace aérien européen à cause du nuage de cendres venu d’Islande, critiquée par certaines compagnies, ne pouvait être considérée comme un excès de précaution.

“Non, je ne pense pas qu’on puisse dire ça, même si les polémiques arrivent toujours après ou au milieu de ce genre d’événements”, a répondu le président du syndicat national des contrôleurs du ciel, Stéphane Durand, interrogé sur la radio France Info.

“On se rend compte que les mesures de sécurité ne sont pas forcément complètement en adéquation avec les aspirations économiques ou sociales, mais (…) la mesure de sécurité a été prise à l’échelle européenne, par des gouvernements (…) qui ont une approche parfois différente en matière de sécurité”, a-t-il expliqué.

Trends.be avec Belga

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