Les brasseurs belges restent les champions d’Europe de l’exportation

© Bloomberg

La Belgique demeure le plus gros exportateur de bière de l’Union européenne, selon un rapport que viennent de rendre public les brasseurs européens (The Brewers of Europe).

Consacré à la contribution de la bière à l’économie européenne, le rapport indique aussi que le secteur brassicole représente 2 millions d’emplois sur le Vieux Continent et qu’un emploi créé dans une brasserie en génère 15 dans les secteurs connexes (agriculture, cafés, transport, etc.).

En ayant exporté 62% de leurs 18,75 millions d’hectolitres en 2012, les brasseurs belges devancent de peu leurs collègues néerlandais (61%) et danois (près de 50%). Toutefois, en quantité absolue, les brasseries allemandes dominent le marché, ayant expédié à l’intérieur et à l’extérieur des frontières européennes 15,7 millions d’hectos, alors que les Pays-Bas en exportaient 14,7 millions et la Belgique 11,7 millions.

Après plusieurs années de vaches maigres, les brasseries européennes ont quelque peu réussi à redresser la barre au cours des deux dernières années, en regagnant 2% de production, pour atteindre 390 millions d’hectolitres l’an dernier. Mais la Chine reste le premier brasseur mondial, avec 443 millions d’hectos.

Le nombre de brasseries européennes ne cesse de croître: on en comptait 4.500 en 2012, dont un millier de “micro-brasseries”. La production annuelle européenne représente 111 milliards d’euros et rapporte 53 milliards d’euros aux différents gouvernements de l’Union européenne. Mais selon les brasseurs français, l’augmentation brutale des accises sur la bière en France a fait plonger de 15% la demande du secteur Horeca.

Les 2 millions d’emplois du secteur concernent principalement l’horeca (1,4 million), alors que 125.000 personnes travaillent dans les brasseries, 119.000 dans le commerce de la bière et près de 316.000 chez les divers fournisseurs du secteur. Néanmoins, les auteurs du rapport notent que la tendance, générale en Europe, à consommer la bière chez soi plutôt qu’au café, a des effets néfastes sur l’emploi et les recettes de TVA.

Au passage, le document relève que le gouvernement belge a pu bénéficier d’une augmentation de 1 à 5% de ses revenus provenant de la fiscalité sur le secteur brassicole, de 2010 à 2012.

Mais d’autres acteurs économiques ont aussi pu trinquer à la santé de Gambrinus, comme celui des verreries, qui ont vendu aux brasseurs 29% de leur production de bouteilles en 2012. Un phénomène qui a contribué à faire de l’industrie européenne du verre la première du monde. Les producteurs de cannettes, de malt et de houblon ont aussi profité de l’aubaine.

Le rapport “The Contribution made by Beer to the European Economy” a été réalisé par les agences de Conseil Regioplan et Ernst & Young à la demande des Brewers of Europe.

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