Les atouts d’Apple dans le paiement mobile

© Reuters

PayPal, Square et Google pourraient bien compter, prochainement, un nouveau concurrent. Le Wall Street Journal annonçait en effet récemment des projets d’Apple dans le paiement mobile.

Tout utilisateur d’iPhone ou d’iPad achète régulièrement des chansons, des applications ou des abonnements via iTunes ou via l’App Store. Pourtant, la firme à la pomme ne permet pas encore à ses utilisateurs de payer pour des biens physiques en boutique ou pour des services dans la vie réelle. “Apple est un géant endormi sur le créneau du paiement mobile déclarait récemment un analyste de Forrester Research. Ils ont pourtant largement les moyens de se lancer sur ce créneau.” D’après le Wall Street Journal, Apple travaillerait bien à la mise en place d’un système de paiement mobile. “Eddy Cue, un des lieutenants du CEO Tim Cook, a eu des rendez-vous avec des acteurs du paiement mobile”, détaille le quotidien économique. Le géant aurait d’ailleurs créé récemment une division consacrée au paiement mobile.

Pas étonnant quand on sait que le paiement est “le” créneau “hot” du mobile : tous les acteurs, dans l’univers de la high-tech et de la banque, veulent en effet leur part d’un gâteau estimé à 235 milliards de dollars dans le monde, selon Gartner (en 2013). C’est dès maintenant que les places se prennent et les annonces interviennent à intervalles réguliers. Aux Etats-Unis, Square, Stripe, Google et PayPal se battent pour prendre la main dans le domaine. Et eBay, par exemple, a déboursé 800 millions de dollars l’an passé pour s’offrir la start-up Braintree, bien que le géant des enchères possède déjà PayPal. Et les grands acteurs du paiement comme MasterCard ou Visa déploient aussi leur portefeuille de paiement électronique.

Mais voir débarquer Apple sur le créneau pourrait bien changer la donne. Et la marque à la pomme a déjà quelques cordes à son arc. Son téléphone s’est discrètement doté, ces derniers temps, de fonctionnalités qui compléteraient bien un système de paiement via smartphone. Notamment son capteur d’empreintes digitales qui, jusqu’ici, paraissait relativement gadget mais qui pourrait, dès lors, prendre tout son sens. Par ailleurs l’application Passbook, intégrée par défaut dans l’iPhone, est destinée à recevoir des cartes de fidélité, des cartes cadeau ou des bons de réduction. Autre fonctionnalité qui n’a l’air de rien : iBeacon, introduite par Apple à l’été 2013. Celle-ci permet de réaliser de la micro-localisation sans contact, le paiement d’achats sans devoir imposer à un magasin l’installation d’appareillages onéreux.

Enfin, Apple peut surtout miser sur pas moins de 575 millions d’utilisateurs à travers le monde, tous reliés à un compte iTunes… et donc à autant de cartes de crédit. C’est donc bien plus que PayPal qui annonce 230 millions d’utilisateurs. Et cela avantagerait évidemment pas mal Apple s’il se décidait à lancer un e-wallet. Il ne reste plus pour Apple qu’à rassembler toutes les pièces de son puzzle et de se lancer.

CHRISTOPHE CHARLOT

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