Le tax shift porte ses fruits pour les employeurs belges

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Le tax shift porte ses fruits pour les employeurs belges. La Belgique recule en effet d’une place au classement des pays les plus chers pour l’employeur. En deux ans, elle passe même de la deuxième à la cinquième place, indique Deloitte dans sa 8e étude européenne sur les salaires.

“Malgré l’amélioration de sa position, la Belgique figure toujours parmi les pays les plus chers à cause du non-plafonnement des cotisations patronales”, tempère Deloitte.

“Les cotisations de sécurité sociale ont baissé cette année jusqu’à un taux moyen de 30,46% et continueront de baisser pour atteindre un taux de base de 25% en 2019. Grâce au tax shift, la Belgique occupe cette année la 5e place au classement des pays les plus chers – tous niveaux de salaire confondus (au lieu de la 2e position en 2015). Pour les plus bas salaires, la Belgique se classe même au 7e rang (en milieu de classement) des pays les plus chers”, explique Deloitte.

Le travailleur belge dispose d’un salaire net inférieur à celui de ses homologues européens. En cause, selon Deloitte, un taux marginal d’imposition élevé (53,5%), à partir d’un revenu très bas (38.830 euros).

Le tax shift devait permettre aux employés touchant de bas revenus de conserver une part plus importante de leur salaire brut. L’enquête montre que c’est effectivement le cas, mais l’impact demeure limité car la Belgique ne progresse que d’une position pour les plus bas salaires (environ 25.000 euros) et les salaires moyens (50.000 euros).

Enfin, en termes de revenus disponibles, le travailleur belge est généralement moins favorisé que ses voisins luxembourgeois et allemands, mais plus qu’en France ou aux Pays-Bas.

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