“Le secteur de la construction doit se battre pour le maintien de l’emploi”

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“L’accord trouvé par les partenaires sociaux en juillet concernant l’harmonisation des statuts de l’ouvrier et de l’employé doit être intégralement exécuté. Il ne peut pas être question de vider de sa substance l’exception convenue pour les lieux de travail temporaires ou mobiles”, estime mercredi la Confédération Construction dans un communiqué.

“La seule solution consiste donc à reconnaître aux activités sur chantiers un régime d’exception, ce que le gouvernement a d’ailleurs bien compris. Il est maintenant temps que les syndicats comprennent eux aussi que c’est l’emploi lui-même qui est en jeu et qu’on doit éviter un vrai suicide collectif dans le contexte des nouvelles concurrences dans la construction”, indique Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction.

“Les chantiers sont des activités à durée déterminée. Et pourtant le contrat de travail à durée indéterminée est restée la norme dans la construction. Pourquoi ? Parce qu’avec des délais courts de préavis, l’employeur ne craint pas de s’engager pour le long terme. Tout ceci appartiendra au passé si les délais de préavis devaient être substantiellement relevés, alors même que diverses formes de travail à durée déterminée sont actuellement disponibles sur le marché”, explique encore la Confédération.

“Une mesure anti-industrie du gouvernement” selon Fedustria Le nouveau statut unique des travailleurs rend les restructurations impayables pour l’industrie et conduira à plus de faillites, estime Fedustria, la fédération belge du textile, du bois et de l’ameublement. Le conseil d’administration de Fedustria s’est penché lui aussi sur le nouveau statut unique qui est pour l’instant en textes de loi. Selon le directeur-général de Fedustria, Fa Quix, ce statut a provoqué des réactions “amères” au sein des entreprises.

Selon la fédération, les coûts de licenciement, dans le secteur textile en 2016, seront doublés en raison du nouveau statut. Pour 2023, ils devraient avoir quadruplé. L’industrie du bois et du meuble table même sur des coûts qui auront quintuplé d’ici 2023. Pour Fedustria, les restructurations seront impayables dans ces secteurs.

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