Le scandale Kobe Steel s’étend, son PDG démissionne

Hiroya Kawasaki, président de Kobe Steel © REUTERS/Toru Hanai

Le PDG du sidérurgiste japonais Kobe Steel a annoncé mardi sa démission après la révélation l’an dernier d’un scandale de données falsifiées, et a fait état de nouvelles irrégularités qui portent à près de 700 le nombre de sociétés touchées dans le monde.

“Je vais démissionner à compter du 1er avril”, a déclaré lors d’une conférence de presse Hiroya Kawasaki, en poste depuis 2013, tout en se prosternant sous les flashes des caméras. Le nom de son successeur sera annoncé dans les prochains jours.

Fondé en 1905, le troisième sidérurgiste du pays avait révélé l’affaire début octobre, expliquant que des salariés avaient enjolivé les propriétés techniques de produits ou fabriqué des données, afin de satisfaire aux exigences de leurs chefs, en quête de toujours plus de profits.

La mise en place d’une nouvelle direction permettra de “mettre en oeuvre promptement les réformes” afin d’éviter que de tels problèmes ne se reproduisent et de restaurer la confiance dans le groupe, a estimé M. Kawasaki.

Akira Kaneko, responsable de la division aluminium et cuivre, dont des responsables exécutifs ont été impliqués dans la fraude, va également démissionner. Plusieurs dirigeants vont par ailleurs renoncer à une partie de leur salaire.

Kobe Steel avait jusqu’ici recensé 525 clients touchés, mais le comité d’enquête indépendant qui a été mis en place a “détecté de nouveaux cas” au nombre de 163, selon un communiqué.

Ce scandale était venu ternir un peu plus la réputation de l’industrie japonaise, déjà éclaboussée par toute une série de défaillances de contrôle qualité et de gouvernance.

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