Le prix de la grève ? “Des centaines de millions !”

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1 million d’euros : tel est le manque à gagner d’une journée de grève pour la SNCB, auquel il faut retrancher l’argent économisé sur les salaires des grévistes notamment. Le coût d’une grève est toujours difficile à quantifier. La FEB l’évalue toutefois à “plusieurs centaines de millions”.

Grève : un manque à gagner “de près de 1 million d’euros” pour la SNCB

Le manque à gagner pour la SNCB durant une journée de grève totale s’élève à près de 1 million d’euros, a indiqué jeudi le porte-parole de la SNCB Holding, joint par l’agence Belga : “Les billets vendus durant une journée classique représentent un montant de 760.000 euros, tandis que la vente de produits comme Gopass et Railpass signifie un gain quotidien de 207.000 euros pour la société.”

Le coût total de la grève pour une entreprise comme la SNCB est difficilement quantifiable, cependant, car il faut soustraire à ce montant l’argent économisé sur le salaire des employés et ouvriers grévistes, ainsi que les économies énergétiques réalisées sur les installations ferroviaires et dans les installations administratives.

Grève : “quelques centaines de millions d’euros” d’impact sur le privé

L’impact de la grève menée jeudi par les fonctionnaires de la fonction publique a finalement eu un impact limité sur les entreprises privées du pays, a indiqué la Fédération des entreprises de Belgique jeudi dans un communiqué.

Selon la fédération patronale, un nombre important d’entreprises ont pris des mesures préventives à la suite de l’annonce des actions. Elles ont mis en place des méthodes alternatives comme le télétravail et le carpooling.

La FEB, qui concède cependant que plusieurs grandes entreprises ont été touchées plus sévèrement, a estimé que l’impact financier de la grève, même s’il est difficilement quantifiable, doit avoisiner quelques centaines de millions d’euros.

Grève : la Belgique paralysée par la grève des services publics

La Belgique a été paralysée jeudi à la suite de la grève générale des services publics contre la réforme des pensions. Les syndicats ont réagi avec satisfaction face à cette “mobilisation réussie”. Trains, bus, administrations communales, écoles étaient quasiment à l’arrêt dans tout le pays.

Trains. Dès mercredi 22 h, le réseau SNCB a été mis à l’arrêt dans l’ensemble du pays. Les cheminots wallons avaient déjà entamé le mouvement mercredi sur une partie du réseau confronté à des retards et annulations. Jeudi, tous les trains sont restés au dépôt. Les internationaux Thalys et Eurostar n’ont pas roulé non plus. Les syndicats ont indiqué jeudi en milieu d’après-midi que le trafic ferroviaire allait reprendre à 22 h.

Routes. Dès le début de la journée, des militants syndicaux ont installé des barrages filtrants dans plusieurs villes du pays, provoquant parfois la colère des automobilistes plongés dans les embouteillages, toutefois moins importants que prévu.

Transports en commun. Les transports en commun étaient à l’arrêt dans les trois régions du pays et peu de véhicules ont quitté les dépôts des TEC, de la STIB ou de la société flamande De Lijn.

Courrier. Chez Bpost, la grève a eu un impact variable selon les régions mais 80 % des tournées ont été effectuées. 80 % des postiers wallons ont débrayé et le courrier a été peu distribué.

Administrations. Les administrations communales, magistrats, écoles, hôpitaux, prisons, télévisions publiques mais aussi les pompiers, qui ont copieusement arrosé le cabinet du ministre des Pensions, ont été frappés par la grève à des degrés divers.

Secteur privé. Certaines entreprises privées ont également rejoint le mouvement de grève, comme la FN Herstal en région liégeoise ainsi que Picanol et Bombardier en Flandre-Occidentale.

Aéroports. Les aéroports de Bruxelles et Charleroi ont fonctionné normalement pour leur part.

Trends.be, avec Belga

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