Le port d’Anvers intégré au projet chinois de relier le Pacifique et l’Europe de l’ouest par voie ferrée

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Le président chinois, Xi Jinping, a évoqué mardi, lors d’un banquet d’Etat, le port d’Anvers dans sa stratégie “one road, one belt” qui vise à relier le Pacifique à l’Europe de l’ouest par la voie ferrée, s’est réjoui mercredi le ministre-président flamand, Geert Bourgeois.

Ce vaste projet veut relier la Chine à l’Europe en traversant l’Asie centrale, l’Asie de l’ouest et le Moyen Orient pour favoriser le transport de marchandises. “C’est un projet fascinant”, a souligné M. Bourgeois, interrogé en marge de la visite d’Etat en Chine à laquelle il participe. Selon lui, cette perspective accroît l’importance de réaliser le “Rhin d’Acier”, projet ferroviaire qui doit relier Anvers à la Rhur et qui est enlisé depuis des décennies.

Pour sa première grande visite d’Etat, le roi Philippe et le gouvernement ont souhaité associer les Régions, représentées toutes les trois en Chine par leur ministre-président, symbole d’une Belgique remodelée après la 6e réforme de l’Etat. M. Bourgeois n’a pas voulu évaluer cette initiative alors que la mission est toujours en cours.

Cette association des Régions tient aussi du fait qu’un volet économique important a été adjoint au volet politique d’une visite d’Etat, a-t-il fait remarquer. Tout nationaliste flamand qu’il est, M. Bourgeois a participé aux différentes obligations protocolaires. Il était au premier rang aux côtés des autres ministres-présidents et des ministres fédéraux lorsque le roi et le président Xin Jinping ont passé les troupes en revue au son de la Brabançonne et de l’hymne chinois. “Je suis légaliste. Je participe également aux cérémonies officielles en Belgique. Il faut faire une distinction entre la fonction que l’on exerce et un programme de parti. Je suis ici en tant que ministre-président. Je fais mon travail”, a-t-il expliqué.

Le ministre-président est venu soutenir les entreprises flamandes actives en Chine, et qui représentent 92% des exportations belges vers ce pays. “Si les entreprises flamandes jugent important que je sois présent, c’est mon rôle d’être là”, a-t-il ajouté.

M. Bourgeois a participé au déjeuner avec les dirigeants de 7 grandes entreprises chinoises invitées par le Palais et présidé par le roi. “Le fait que la Cour invite, cela fait une différence”, a-t-il reconnu.

A l’occasion de la réception officielle organisée par la délégation belge à Pékin, plusieurs accords associant des entreprises et/ou des universités belges à un partenaire chinois ont été signés. “Comme dans beaucoup de missions économiques, il y a eu de nombreux contrats signés. Ils ne tombent pas du ciel. Ils ont été préparés depuis longtemps et sont le fruit des efforts fournis par les entreprises”, a-t-il encore dit.

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