Le patron de GDF Suez met en garde contre l’éolien

© Bloomberg

Pour Gérard Mestrallet, l’opinion publique devrait se méfier de la séduction excessive qu’exercent les énergies renouvelables. Et de prendre l’exemple d’une île qui veut passer à l’énergie verte et qui paierait, du coup, son électricité trois fois…

Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, a mis en garde mardi à Montréal contre la séduction excessive qu’exercent sur l’opinion publique les énergies renouvelables, en soulignant notamment le prix élevé de l’éolien.

“Ce sont des énergies intermittentes qui nécessiteront de grandes capacités de réserve, qui reposeront sur le gaz naturel en raison de la facilité d’utilisation des turbines à gaz”, a-t-il assuré au Forum économique international des Amériques.

Gérard Mestrallet a illustré son propos par l’exemple d’une île ayant besoin de 1.000 mégawatts pour ses habitants et ses industries : “L’île veut être verte. Donc, elle construit 1.000 mégawatts d’éoliennes. C’est très bien, surtout quand il y a du vent, c’est à dire 30 % du temps. Mais comme les consommateurs veulent de l’électricité tout le temps, il faut construire à côte de ces éoliennes 1.000 mégawatts de turbines à gaz qu’on peut mettre en route comme des mobylettes quand il n’y a pas de vent et les éteindre quand il y a du vent.”

Résultat des courses, selon le patron du géant énergétique : “On paiera trois fois. D’abord, parce qu’il faut construire deux systèmes, 2.000 mégawatts, alors que l’île n’a besoin que de 1.000. Deuxièmement il faudra subventionner les éoliennes Et troisièmement, les turbines à gaz vont fonctionner seulement 70 % du temps, donc le coût en capital du mégawatt/heure sera augmenté à due concurrence.”

Conclusion : “Je pense qu’il faut bien réfléchir avant de vouloir s’engager trop massivement dans des productions intermittentes de renouvelables.”

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content