Le patron d’Airbus en croisade contre l’euro fort

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Le patron d’Airbus Fabrice Brégier réclame instamment une dévaluation de l’euro, dans un entretien à un quotidien allemand mardi où il estime que le niveau de la monnaie unique, préjudiciable à l’activité de l’avionneur, “n’est pas une fatalité”.

“La Banque centrale européenne, la Commission européenne et les gouvernements doivent faire en sorte que nous arrivions à un niveau raisonnable pour l’industrie”, a dit M. Brégier au Handelsblatt. “Ce n’est pas une fatalité que l’euro crève le plafond”, pour lui.

La BCE “doit faire ce que les Japonais ont fait l’an dernier et les Américains font tout le temps: ils dévaluent sciemment leur monnaie”, poursuit le Français. “Je n’en peux plus du discours en Europe comme quoi cela ne serait pas possible”, a-t-il ajouté.

A ses yeux, l’euro devrait revenir à un niveau compris entre 1,20 et 1,25 dollar pour permettre aux entreprises qui, comme la sienne, produisent en Europe mais vendent en dollars, de rester compétitives. L’euro vaut actuellement environ 1,36 dollar.

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