Le Parlement européen des entreprises veut moins de paperasse et plus de libéralisme

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Le Parlement européen des entreprises s’est réuni pour la troisième fois jeudi à Bruxelles à l’initiative de la chambre européenne du commerce et de l’industrie. Quelque 751 chefs d’entreprises des 28 pays de l’Union ainsi que plusieurs invités d’autres États se sont rassemblés afin débattre des défis auxquels le commerce et l’industrie européenne seront confrontés au cours des prochaines années.

Le Parlement européen des entreprises se réunit tous les deux ans au bâtiment Paul-Henri Spaak depuis 2008. Cette année, 751 entrepreneurs, soit autant que le nombre de députés, participaient à l’événement. Ceux-ci, représentant majoritairement des PME de tous les secteurs d’activités, débattent de thématiques concernant l’internationalisation, les compétences, les finances et l’énergie avant de procéder à un vote sur plusieurs propositions.

A l’issue de la session relative à l’internationalisation du commerce, il ressort que les entreprises demandent d’abord une simplification administrative qui leur permettrait de consacrer plus de temps et d’énergie au développement de leurs activités. Les acteurs économiques exigent également plus de soutien aux autorités européennes, notamment via l’instauration de mesures protectionnistes par rapport aux autres grands marchés mondiaux. “Les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde”, déplore Francis Walcarus, entrepreneur belge dans le domaine des constructions métalliques. “Les Américains n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto et leurs entreprises ont donc beaucoup moins de contraintes environnementales, ce qui fausse la concurrence. Des mesures protectionnistes pourraient aider les entreprises européennes.”

Un des sujets les plus débattus a été les négociations relatives à la conclusion du partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), visant l’instauration d’une zone de libre-échange liant l’Union européenne et les Etats-Unis. Lors du vote à ce sujet, 487 entrepreneurs, dont la quasi totalité des Belges, ont soutenu que ce traité serait bénéfique pour le commerce et l’industrie européenne, 116 ont rejeté l’affirmation tandis que 81 se sont abstenus. “Un tel traité aurait l’avantage de simplifier les règles avec un pays avec lequel nous travaillons déjà, ce qui favoriserait le commerce”, estime Werner Van Springel, administrateur de Glacio.

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