Le numéro un de l’insuline se fait massacrer en bourse

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Le numéro un mondial de l’insuline, le danois Novo Nordisk, était sanctionné en Bourse vendredi après avoir ajusté à la baisse ses prévisions pour l’année 2016 et réduit ses ambitions à long terme.

Au troisième trimestre, le bénéfice net a pourtant grimpé à 9,80 milliards de couronnes (1,32 milliard d’euros), non loin du record de 9,97 milliards établi au trimestre précédent. Le chiffre d’affaires a progressé de 3% à 27,54 milliards de couronnes.

Mais le groupe, qui a annoncé en septembre la suppression de 1.000 postes, a confirmé qu’il en avait fini avec les années les plus fastes.

Cette annonce a été mal perçue par les investisseurs, et l’action chutait de 12,64% un quart d’heure après l’ouverture à la Bourse de Copenhague, dans un marché en baisse de 2,26%. Depuis le 1er janvier, elle a perdu près de 40% de sa valeur.

À court terme, Novo Nordisk a ajusté à la baisse ses prévisions 2016, voyant la croissance de ses ventes (en monnaies locales) entre 5 et 6% cette année, contre 5 à 7% auparavant, et de son bénéfice opérationnel entre 5 à 7%, contre 5 à 8%.

C’est la deuxième fois cette année que le laboratoire pharmaceutique prévient que ses résultats seront dans le bas de la fourchette annoncée, ce dont il n’était pas coutumier.

Plus frappant, il a encore divisé par deux, à 5%, sa prévision de long terme de croissance annuelle du bénéfice opérationnel. Cet objectif était resté à 20% pendant 20 ans, jusqu’en février où il avait été ramené à 10%.

Novo Nordisk revendique 46% du marché mondial de l’insuline. Il est aussi présent dans les traitements contre l’hémophilie et hormonaux, qui assurent un cinquième de son chiffre d’affaires.

Un nouveau directeur général, Lars Fruergaard Jørgensen, doit arriver le 1er janvier, après la retraite de Lars Rebien Sørensen, à la tête du groupe pendant 16 ans.

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