Le nucléaire pèse plus de 20.000 emplois

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Pour de nombreux Belges, nucléaire rime seulement avec Electrabel, Tihange ou production d’électricité. Trop restrictif, aux yeux du Forum nucléaire, qui a commandé une étude au consultant PwC. En voici les principaux résultats.

Dans la tête de nombreux Belges, nucléaire rime seulement avec Electrabel, Tihange ou production d’électricité. Trop restrictif, aux yeux du Forum nucléaire, qui regrettait également qu’aucune étude détaillée n’ait encore été menée en Belgique afin de quantifier le nombre d’emplois, directs ou indirects, que représente le secteur nucléaire belge.

L’association a donc mandaté le consultant PwC afin de combler cette lacune. Voici les principaux résultats de l’étude présentée mercredi matin.

Plus de 20.000 emplois. De manière générale, le secteur représente un total de 20.361 emplois, dont 8.110 emplois directs, 5.453 emplois indirects et 6.798 emplois induits. La filière de production d’électricité se taille évidemment la part du lion, occupant à elle seule 53 % des travailleurs. Les 17 acteurs de la filière médicale occupent la deuxième marche du podium, avec 4.663 emplois (soit 23 % du total), essentiellement directs. Selon PwC, les activités les plus créatrices d’emplois directs sont les services de santé, les services aux entreprises et, enfin, les activités de production d’électricité.

Cinq grandes filières. “Limiter le nucléaire à la seule production d’électricité est réducteur”, commente le Forum. PwC a segmenté le secteur en cinq grandes filières. Outre les 25 acteurs actifs dans la production électrique, le consultant pointe la recherche et le développement (10 acteurs) ; la médecine nucléaire (17 acteurs) ; les applications industrielles (11 acteurs) ; les acteurs transversaux (26 sociétés), qui gèrent notamment la sécurité, le transport et les services aux entreprises.

Une expertise de pointe. “Le secteur nucléaire est diversifié, hautement qualifié et jouit d’une renommée internationale”, souligne le Forum nucléaire. Et de pointer les cinq réacteurs de recherche du SCK-CEN. Le Centre d’étude de l’énergie nucléaire fournit ainsi entre 20 % et 25 % des radio-isotopes utilisés dans le monde en médecine nucléaire, ainsi que 30 % du silicium dopé utilisé dans l’industrie électronique. De son côté, l’Institut national des radioéléments (IRE) constitue le deuxième producteur mondial de radioéléments, utilisés tant en imagerie qu’en thérapie. Enfin, IBA se positionne comme un leader international sur le marché des équipements et matériels en médecine nucléaire.

Benoît Mathieu

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