Le non-marchand ne veut pas du décret mixité

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La Fédération intersectorielle patronale du secteur non-marchand exige le retrait du projet de décret “mixité” adopté par le gouvernement wallon à l’initiative de la ministre Eliane Tillieux.

Selon Alda Greoli, la présidente de la fédération intersectorielle patronale du secteur non-marchand, interrogée dans “Le Soir”, le texte du décret “mixité” met gravement en péril le fonctionnement de centaines d’associations sans rien régler du problème de la place des hommes et des femmes dans la société.

Le texte, approuvé au mois de mars, interdit une proportion d’administrateurs du même sexe qui dépasserait les deux tiers. Les organismes concernés disposeront d’un délai de trois ans pour se mettre en ordre à compter du vote du décret. S’ils ne satisfont pas à la règle, leur agrément pourra être retiré.

Les organismes visés sont, par exemple, les centres de planning familial, les maisons de repos, les entreprises de formation par le travail, les centres IFAPME, les Maisons de tourisme ou encore les institutions d’accueil et d’hébergement des personnes handicapées.

“Son texte va rendre la vie impossible à des tas d’acteurs essentiels (…). Leur imposer une mixité relative n’améliorera en rien la qualité des services qu’ils assurent”, a souligné Mme Greoli qui juge le projet contraire à la liberté d’association.

La présidente de la Fédération reproche en outre au gouvernement de n’avoir guère avancé sur d’autres points, comme l’adoption d’une Charte associative, attendue depuis 10 ans, ou une simplification administrative qui permettrait aux associations d’accéder plus facilement à l’agrément régional et aux subsides.

Avec Belga

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