Le marché mondial des puces devrait encore progresser cette année

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Le marché des microprocesseurs devrait encore progresser, d’environ 7,6% cette année, les conséquences des failles découvertes récemment restant encore difficiles à déterminer, a indiqué le cabinet Gartner dans une étude publiée lundi.

En valeur, ce marché devrait passer de 419 milliards de dollars en 2017 à 451 milliards cette année, indique Gartner, soulignant qu’il s’agit de près de deux fois plus que sa précédente estimation qui tablait sur 4%.

“Des conditions favorables pour le marché des puces mémoire qui a accéléré dans la seconde moitié de 2016 se sont maintenues en 2017 et devraient se poursuivre en 2018, apportant un important soutien aux revenus du secteur des microprocesseurs”, souligne Ben Lee, principal analyste recherche auprès du cabinet d’études américain.

Il souligne que des augmentations de prix pour les mémoires DRAM et NAND vont faire progresser le marché dans son ensemble.

Gartner estime que les conséquences de la faille révélée début janvier ne peuvent être ignorées.

Soulignant qu’elle touche “pratiquement tous les types d’ordinateurs personnels et de serveurs”, Gartner rappelle toutefois “que c’est une vulnérabilité de sécurité obscure et difficile à exploiter”.

Mais “l’impact potentiel de cette faille importante de sécurité ne peut être ignoré et doit être corrigé”, indique-t-il.

“La solution actuelle consiste en des mises à jour des logiciels et microprogrammes (firmware) et cela peut avoir un impact sur la performance des microprocesseurs. Cela pourrait résulter en une augmentation à court terme de la demande pour des microprocesseurs à forte capacité, mais Gartner s’attend à ce qu’à plus long terme, les architectures systèmes vont être redessinées, ce qui va réduire l’impact des mises à jour sur les performances et limiter les conséquences sur les prévisions à long terme” pour le marché.

Ces failles de sécurité, appelées “Spectre” et “Meltdown”, avaient été identifiées il y a plusieurs mois par des chercheurs de Google, mais n’ont été révélées que le 3 janvier. Le premier groupe du secteur, Intel, a publié des mises à jour ainsi que ses concurrents AMD ou ARM et les principaux utilisateurs de leur microproceseurs.

Les inquiétudes viennent du fait que l’écrasante majorité des appareils électroniques et informatiques fabriqués ces dernières années dans le monde est équipée de puces de ce type. De plus, selon certains experts, la faille touchant la puce elle-même, seul son remplacement par une puce conçue différemment permettrait de se prémunir durablement, une perspective lourde de conséquences. Ceci étant, expliquent-ils également, un piratage de ces processeurs exige un niveau technique très pointu, limitant selon eux les risques.

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