Le géant minier Anglo American supprime 6.000 emplois

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Un géant minier britannique, Anglo American, a annoncé vendredi qu’il allait réduire ses effectifs de 6.000 personnes dans le monde, après avoir annoncé une lourde perte liée à la chute des cours des matières premières.

Afin de réduire ses coûts, le groupe prévoit “une réduction d’effectifs de 6.000 personnes (…), en comptant le personnel transféré à la suite de ventes d’actifs”, a expliqué le directeur général d’Anglo American, Mark Cutifani, dans un communiqué publié à l’occasion de la présentation des résultats financiers du premier semestre.

Aucun détail n’a été fourni sur les activités ou les pays qui seront touchés par ces réductions d’effectif, qui s’effectuera pour une partie via des suppressions d’emplois et pour l’autre via des ventes d’actifs d’Anglo American à d’autres entreprises. A l’heure actuelle, quelque 151.200 personnes travaillent pour le groupe directement ou indirectement (via des sous-traitants réguliers de long terme).

Le groupe basé à Londres est actif dans divers secteurs de la production minières, du minerai de fer au cuivre, en passant par le charbon à coke et le platine. Il exploite des mines notamment au Canada, au Chili, au Brésil, en Afrique du Sud et en Australie.

Lors des six premiers mois de l’année, Anglo American a déploré une énorme perte nette de plus de 3 milliards de dollars (2,75 milliards d’euros), après avoir enregistré une dépréciation d’un montant quasi équivalent pour sa seule mine brésilienne de minerai de fer de Minas-Rio à cause de la chute des cours.

Le groupe a souligné que pendant cette période, son minerai de fer s’était écoulé en moyenne à un tarif inférieur de 41% à celui de l’an passé.

Les cours des matières premières, et en particulier ceux des métaux, ont chuté dernièrement en raison d’une inquiétude des investisseurs quant au dynamisme de l’économie de la Chine, premier importatrice mondiale, sur fond de surabondance de la production mondiale.

Vendredi également, son concurrent Lonmin annonçait la suppression de 6.000 emplois dans ses mines d’Afrique du Sud.

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