Le FBI, un client presque comme les autres pour l’entreprise belge X-Ris

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X-Ris, vient de signer un contrat de 450.000 dollars avec le célèbre Federal Bureau of Investigation américain (FBI). Un contrat prestigieux cette jeune entreprise liégeoise qui développe des scanners à rayons X de pointe.

Avoir comme client le FBI doit faire rêver plus d’une entreprise. Pour X-Ris, c’est devenu depuis peu une réalité. La jeune entreprise liégeoise vient de livrer au célèbre Bureau plusieurs scanners mobiles permettant d’analyser des colis suspects en l’espace de quelques secondes.

Travailler avec un tel client entraîne évidemment quelques obligations. Mais le FBI est, semble-t-il, moins secret qu’on ne pourrait l’imaginer. Le bureau d’investigation a en effet émis son appel d’offres… via internet ! Une façon d’opérer pas vraiment discrète pour l’agence réputée dans le monde entier pour ses enquêtes confidentielles. “X-Ris a dû montrer patte blanche, en intégrant, sur demande expresse du FBI, des associations internationales de démineurs”, explique Nicolas Poelst, cofondateur et directeur commercial de X-Ris. “Nous sommes également tenus de garder certaines informations secrètes, comme le nombre de produits que nous avons vendus, ainsi que les applications spécifiques du client. Mais, globalement, cela n’a pas d’impact majeur sur notre façon de travailler.”

La petite entreprise belge, d’une dizaine de collaborateurs, n’était pas la seule à répondre à l’appel lancé par le FBI. “Nous nous sommes retrouvés face à des entreprises américaines et une israélienne. Vu leur expérience dans le domaine, c’était loin d’être gagné”, continue Nicolas Poelst. La différence s’est faite grâce la technologie, unique au monde, que propose X-Ris. Son scanner portable est capable d’ajuster l’image donnée par les rayons en quelques secondes, alors que ses concurrents peuvent mettre jusqu’à plusieurs minutes pour obtenir une image nette. Un avantage qui a directement fait la différence. “Une fois que nous avons présenté notre modèle, ils ont directement dit qu’ils l’achetaient, sans même que nous ayons fait la moindre offre de prix. C’était plutôt étonnant”, poursuit le directeur commercial.

Un contrat qui pèse lourd pour la société

Le contrat signé de 450.000 dollars n’est pas anodin. Il représente, à lui seul, 20% des ventes de la société l’année dernière. Le contrat va permettre à l’entreprise d’engager bientôt un nouveau collaborateur. “Dans les deux ans à venir, l’équipe va encore plus se développer via d’autres recrutements. Nous commençons déjà à chercher des bâtiments dans la région où nous pourrions déménager”, confie Jacques Galloy, actionnaire de l’entreprise et Chief Financial Officer. X-Ris ne sait pas encore si elle pourra continuer sa collaboration avec le FBI mais elle est optimiste. “Ils disposent des machines depuis maintenant deux mois et tout semble se passer parfaitement”, explique encore Nicolas Poelst.

Le FBI n’est pas le premier client du genre pour X-Ris, dont 30% de l’activité est consacrée à la sécurité. L’entreprise a déjà fourni son matériel d’analyse à d’autres services dans plus de 15 pays. Dans ses clients, X-Ris compte notamment des équipes de démineurs, de forces spéciales, des douanes ou encore des services de contre-espionnage. “Mais on ne peut pas en dire plus”, glisse le cofondateur. Celui-ci reconnaît toutefois que le FBI est l’un de leurs clients les plus prestigieux. “Notre objectif serait de voir un jour apparaître notre matériel dans un épisode des Experts”, sourit Nicolas Poelst.

Arnaud Martin (stg)

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