Le fantôme de la Sabena de retour à New York

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Emotion et frisson : dès le 1er juin, Brussels Airlines volera sur New York. Une opération aussi commerciale que symbolique. Son succès est en bonne partie garanti par le flux des passagers qui passent par Bruxelles entre les Etats-Unis et l’Afrique.

Cela fait onze ans que la Sabena avait arrêté ses vols vers les Etats-Unis pour cause de faillite. Le 1er juin, sa “descendante”, Brussels Airlines (1), lancera un vol quotidien sur New York. Cette initiative comblera un vide : aucune compagnie belge ne va plus sur New York.

La ligne, qui est pourtant la première destination long-courrier de l’aéroport de Bruxelles, avec 581.000 passagers en 2011, est desservie par quatre compagnies et cinq vols (American Airlines, Delta Airlines, United et Jet Airways). Ce retour fait l’objet d’un article dans le magazine Trends-Tendances, qui détaille le marché très particulier des vols transatlantiques, le modèle financier adopté par Brussels Airlines pour cette liaison et la réaction de la concurrence.

Avec le vol de Brussels Airlines, l’offre quotidienne devrait ainsi dépasser les 1.500 sièges quotidiens. La compagnie belge ne devrait pas avoir trop de peine à remplir l’Airbus 330 300 destiné à la ligne (288 places), car une bonne partie du trafic ira vers ou proviendra de(s) correspondances avec les vols africains. Aucune compagnie américaine ne dessert l’Afrique, les voyageurs doivent passer par d’autres compagnies, comme Brussels Airlines.

“Environ 20 % des passagers qui partent tous les jours vers l’Afrique à bord de nos avions viennent des Etats-Unis”, indique Olivier Prévot, manager du marché nord américain pour la compagnie belge.

La Sabena avait ouvert la première liaison sur New York en 1947, avec un DC4. Depuis sa (re)naissance en 2002, Brussels Airlines a maintenu un bureau à New York, pour vendre des vols entre Bruxelles et l’Afrique. Pour la traversée de l’Atlantique, elle avait conclu des accords de code share (partage de code) avec Americain Airlines, puis United. Cela permettait de vendre des trajets complets entre les Etats-Unis et le Continent noir.

Robert van Apeldoorn

(1) Brussels Airlines est le nom commercial de SN Brussels Airlines. Cette dernière a été développée au départ d’une filiale de la Sabena faillie, Delta Air Transport, qui avait repris les droits de trafic de la maison mère. Et obtenu du capital d’une nuée d’entreprises belges. Elle fait partie du groupe Lufthansa, qui a pris 45 % de son capital et est devenu son premier actionnaire.

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