Le catalogue 3 Suisses disparait…

Internet change nos habitudes, qu’on le veuille ou non, et certaines choses que l’on croyait immuables changent ou disparaissent… C’est ainsi que 2014 sera la dernière année du catalogue papier 3 Suisses.

La hausse du commerce électronique soutenue entre autres par le m-commerce aura eu raison d’un géant de la vente par correspondance (VPC) 3 Suisses. Ou plutôt d’un des symboles de 3 Suisses, puisque le vépéciste a annoncé qu’il arrêterait, après cette édition 2014, la publication de son célèbre catalogue “papier”.

Après 82 années de publication, c’est donc une page qui se tourne, car il faut bien avouer que ce catalogue c’était du “lourd” : bisannuel, composé de plus de 900 pages, et tiré à environs 8 millions d’exemplaires, le “big book” de 3 Suisses avait su s’imposer dans les foyers de l’Hexagone et ailleurs en Europe. Du lourd ? Justement c’est ce qui, tel un dinosaure, l’a tout doucement conduit à sa perte : trop lourd, pas assez flexible, ne pouvant pas s’adapter aux nouvelles exigences du marché et aux envies des consommateurs d’aujourd’hui, changeantes au gré de la mode et du web.

Greffez à ce constat des difficultés financières qui perdurent depuis quelques années et vous obtiendrez l’oraison funèbre de cette épaisse vitrine de vente. Car selon le site des Echos, 3 Suisses affiche un déficit depuis 5 années consécutives et a encore perdu l’an dernier entre 60 et 70 millions d’euros. Son chiffre d’affaires est en berne, mais surtout le marché de l’habillement et du textile, en général, est fort morose à cause de la crise… Une solution devait être trouvée pour redresser la barre et c’est le catalogue qui a trinqué.

Mais que les aficionados du papier et de la vente par correspondance ne se lamentent pas trop ! “Ce n’est ni l’arrêt de l’activité 3 Suisses ni la fin de son support papier”, a indiqué un porte-parole à l’AFP. “Notre constat, c’est qu’un catalogue de près de 1 000 pages édité deux fois par an fige l’offre et les prix. Il n’est plus adapté à notre époque”, a-t-il encore estimé.

Autrement dit, les consommateurs verront fleurir non plus une publication bisannuelle et très épaisse, mais quantité de mini-publications afin de leur vanter les tendances à suivre assorties des promos en cours.

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