Le Brexit et le protectionnisme américain défient les ports belges

Vue du port d'Anvers © iStockphoto

Le Brexit et le protectionnisme américain constituent d’importants défis pour l’avenir des ports belges, a déclaré le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, Jan Smets, mercredi. Il s’est rendu à Bruges pour la présentation d’un rapport sur les intérêts économiques des sites portuaires belges.

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait avoir une influence importante sur Zeebruges, selon M. Smets. “Les liaisons avec la Grande Bretagne représentent 45% du trafic à Zeebruges, soit 17,2 millions de tonnes de marchandises traitées sur un total de 37,1 millions de tonnes. En comparaison, ce ratio est de 13,8 millions de tonnes sur 223,6 millions de tonnes à Anvers. Il est pratiquement établi que la position concurrentielle de Zeebruges dans la région va se détériorer face au Havre ou à Hambourg”, selon le gouverneur de la BNB. Jan Smets espère voir aboutir un accord correct de sortie du Royaume-Uni, comprenant une période de transition de 21 mois à compter de mars 2019. “Mais nous devons aussi nous préparer à un échec”, prévient-il.

Vient ensuite le protectionnisme appliqué par le président américain Donald Trump comme autre défi pour l’activité portuaire en Belgique. Les taxes imposées sur le métal ou les importations de véhicules pour régler le déficit commercial américain pourraient poser problème au port d’Anvers. Sur 223,6 millions de tonnes traitées à Anvers, 23,1 millions proviennent du trafic avec les États-Unis.

L’état de la conjoncture ouvre néanmoins la porte à l’optimisme, selon le gouverneur. “Il y a un refroidissement temporaire, mais il n’est pas question dans l’Union européenne ou en Belgique de recul de la croissance. Nous ne devons pas être aveugles face aux risques, mais je vois dans nos ports beaucoup de dynamisme, de flexibilité et de créativité. Les ports belges vont certainement rester une importante source de prospérité”, a-t-il conclu.

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