Lampiris dégringole dans le classement Greenpeace de l’électricité verte

© Montage Reuters/DR

La société Lampiris, qui a été rachetée par le groupe français Total, chute dans le nouveau classement en matière d’électricité verte réalisé par Greeenpeace et présenté par l’ONG mercredi.

Lampiris obtient une cote de 8 sur 20, contre 14 sur 20 dans le précédent classement datant de 2014. Au même titre que les trois autres grands groupes énergétiques actifs en Belgique, elle reçoit de plus un “carton rouge” de l’organisation environnementaliste.

Trois sociétés coopératives obtiennent la cote maximale et décrochent trois “soleils” dans ce nouveau classement. Cociter est active en Wallonie tandis qu’Ecopower et Wase Wind sont présentes en Flandre. Les trois sociétés produisent une électricité entièrement verte qui appartient à des citoyens, souligne Greenpeace. Une quatrième société, Energie 2030, obtient également le score maximal mais ne décroche que deux “soleils”.

La méthodologie a été revue afin de mieux répondre notamment à l’accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique. Ce sont au total 21 fournisseurs qui ont été évalués. Le classement évalue désormais aussi l’éventuel groupe auquel appartient un fournisseur d’électricité et non pas uniquement la filiale belge, pénalisant ainsi Electrabel (Engie), Luminus (EDF), Nuon (Eni) et Lampiris (Total) pour la politique générale de leurs groupes respectifs. Les quatre sociétés n’ont reçu aucun “soleil” de Greenpeace qui déconseille ainsi aux Belges d’avoir recours à leur électricité. Malgré leurs scores plus faibles, deux autres sociétés parviennent à décrocher un “soleil”.

“Six fournisseurs n’obtiennent aucun soleil. Notamment Total Lampiris et EDF Luminus qui, même s’elles font des efforts intéressants en Belgique, dépendent de maison-mères dont les activités dans le nucléaire ou le gaz de schiste leur ont valu un carton rouge. Et RWE Essent développe toujours de nouvelles centrales à charbon. On note toutefois qu’une de ses filiales fait désormais la part belle au renouvelable”, explique Jan Vande Putte, expert en énergie de Greenpeace.

La note des fournisseurs d’électricité est ventilée entre les investissements de la société (comptant pour 50% du score global), la capacité de production et/ou les achats d’électricité (35%) et le mix énergétique livré (15%). Ni le prix de l’électricté, ni la qualité des services ne sont repris dans ce classement. Sur son site Internet, Greenpeace reprend toutefois un lien vers un comparateur de prix.

L’ONG a accordé dans son nouveau classement davantage de poids aux investissements dans le capacité de production car “ils déterminent la direction que prend le fournisseur”.

Greenpeace rappelle que bon nombre de fournisseurs proposent aujourd’hui des contrats pour de l’électricté ‘100% verte’ en servant de garanties d’origine pour fournir en réalité de “l’énergie polluante, nucléaire ou fossile”.

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