Laminoirs de Longtain: “Seule la sauvegarde de l’emploi compte”

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Le sort des Laminoirs de Longtain à Bois-d’Haine est toujours suspendu à l’offre ferme de reprise de Joseph Fascella. Le dossier immobilier reste un obstacle pour lequel des négociations avec le propriétaire Stéphan Jourdain sont en cours. Pour le SETCa, il ne peut être question d’aucun autre plan que celui du maintien de l’emploi et de l’activité industrielle.

“Pas question d’un autre plan que celui de l’emploi à Longtain et c’est notre travail”, a indiqué jeudi Philippe Bertleff du SETCa-Centre, évoquant un “plan b” récemment annoncé par le bourgmestre de La Louvière. “Le travail du monde politique est avant tout de nous soutenir dans notre démarche. Nous voulons sauver l’emploi et maintenir une activité industrielle aux laminoirs. Il existe d’ailleurs une offre ferme de reprise du rachat des Laminoirs de Longtain (Condesa Commercial Belgium) par le groupe de Joseph Fascella. Fascella s’engage à reprendre, dans un premier temps, 12 ouvriers et trois de son groupe et, dans un second temps, très rapidement, 12 autres travailleurs, dont 4 employés, ce qui donnerait 27 travailleurs aux laminoirs dans les semaines à venir.”

Selon les syndicats, il serait question dans le business plan du groupe Fascella d’un principe “1 tonne produite égale 1 emploi” et de 40 travailleurs après trois ans.

“Les travailleurs ont exprimé leur accord en assemblée générale pour le projet de Fascella qui est assorti du maintien de l’ancienneté, de la reprise de l’ensemble des primes sous une autre forme mais aussi d’une réduction de salaire de 20%”, a précisé Philippe Bertleff.

L’offre de rachat est toutefois conditionnelle et liée au dossier immobilier des laminoirs. “Des négociations sont actuellement en cours entre le propriétaire Stéphan Jourdain, la SOGEPA et le mandataire de justice des laminoirs. M. Jourdain demande la somme de 1,7 million d’euros pour le rachat des terrains alors qu’il les a acquis pour 332.000 euros. Le dossier de reprise bloque à ce niveau. Les négociations en cours doivent amener le propriétaire à demander un prix raisonnable pour le volet immobilier.”

Le tribunal de commerce de Mons doit se prononcer lundi 5 octobre sur l’offre du candidat repreneur, sur la demande d’abrogation introduite par Stéphan Jourdain de la procédure en réorganisation judiciaire (PRJ) accordée jusqu’en fin octobre ainsi que sur la demande introduite par les syndicats pour le remplacement de Stéphan Jourdain par un administrateur provisoire à la tête des Laminoirs de Longtain.

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