La SNCB a réduit sa perte de plus de moitié en 2010

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L’opérateur ferroviaire SNCB a enregistré une perte de 215,9 millions d’euros en 2010, à comparer à un résultat négatif de 473,6 millions d’euros en 2009, a annoncé lundi l’entreprise à l’issue d’une assemblée générale qui a approuvé les comptes.

“Pour ce faire, l’assemblée générale s’est basée sur l’attestation sans réserve avec un paragraphe explicatif donnée par le Collège des Commissaires, au sein duquel siègent des réviseurs d’entreprise et la Cour des Comptes”, explique la SNCB dans un communiqué.

Comme l’année dernière, l’actionnaire de la SNCB, à savoir la SNCB-Holding, avait dû rendre auparavant une déclaration de continuité.

L’ebitda de la SNCB s’est établi à -126,4 millions d’euros, contre -287,8 millions en 2009. Quant au chiffre d’affaires, il est en progression, à 2,19 milliards d’euros en 2010, alors qu’il s’élevait à 2,15 milliards d’euros en 2009.

Au niveau des différents secteurs d’activités, SNCB Mobility (trafic national voyageurs) a connu une croissance de 2,4% des voyageurs (215,1 millions) et un chiffre d’affaires de 666,9 millions d’euros mais a rencontré des problèmes de ponctualité, précise la SNCB. Ce secteur a réalisé un résultat net de -32,6 millions d’euros.

SNCB Europe (trafic international) a transporté 2,5% de voyageurs supplémentaires (9,2 millions) et a réalisé un chiffre d’affaires de 236,1 millions d’euros, pour un résultat net de 19,4 millions d’euros.

Enfin, SNCB Fret a enregistré un chiffre d’affaires de 296,1 millions d’euros et un résultat net de -202,7 millions d’euros, alourdi par une provision de 95 millions d’euros liée au plan de restructuration de l’activité marchandises accepté par la Commission européenne. Les activités marchandises de la SNCB ont été filialisées au premier trimestre 2011 via la création de la SNCB-Logistics.

En 2010, la dette du groupe SNCB s’élevait à 3,079 milliards d’euros. La part inhérente à l’opérateur SNCB atteignait 783 millions d’euros. L’évolution de la dette de la SNCB s’explique en grande partie par la baisse du chiffre d’affaires de “Logistics” et “Europe” (339 millions d’euros), le financement des nouvelles locomotives T18 (146 millions d’euros) et l’augmentation des coûts de personnel à la suite de l’indexation et de l’exécution de l’accord social (113 millions d’euros).

“Des efforts supplémentaires sont encore à faire pour contribuer à la stabilisation de la dette du Groupe. Je fais appel à tous nos stakeholders pour que cela se réalise en toute sérénité et sans la diffusion d’informations déstabilisantes et erronées. En première instance, il convient d’aborder les pistes de mesures avec les organisations syndicales et les autres stakeholders concernés”, déclare le CEO de la SNCB, Marc Descheemaecker, cité dans le communiqué.

De leur côté, les syndicats ont refusé lundi, lors d’une réunion de la commission paritaire, de donner leur accord sur les comptes, faute, selon eux, d’avoir pu obtenir toutes les informations demandées. “Les réviseurs disent que la continuité de l’entreprise ne peut être garantie qu’avec l’exécution des plans de redressement. Mais les syndicats demandent depuis des semaines de prendre connaissance de ces plans dans leur intégralité, sans succès”, a expliqué Luc Piens (CSC-Transcom).

Dans le dossier SNCB-Logistics, une réunion également tenue lundi a donné lieu à un blocage des discussions, les syndicats reprochant à la direction de revenir sur des accords préalablement conclus dans le cadre de la filialisation de B-Cargo.

Trends.be, avec Belga

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