La situation risque d’être tendue sur le réseau électrique en septembre

La Grande-Bretagne craint de devoir faire face à une pénurie d'électricité cet hiver. © Belga

La production électrique en Europe suffira à couvrir la demande au cours de cet été. Toutefois, en cas de conditions météorologiques extrêmes, une forte demande, accompagnée d’une faible production électrique provenant des énergies renouvelables et d’une faible disponibilité des centrales conventionnelles, mettrait fortement sous pression les systèmes électriques de plusieurs pays européens, dont la Belgique.

C’est un avertissement de l’association des gestionnaires de réseau de transport d’électricité européens (ENTSO-E) dans un rapport sur les perspectives énergétiques pour cet été.

“Si la demande augmente sérieusement, sur base des données soumises par les gestionnaires de réseaux nationaux, le rapport d’ENTSO-E montre que la Belgique, le Danemark, la Hongrie, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine et la Pologne se reposeront sur les importations pour garder leur système en équilibre durant tout ou parties de l’été. Les besoins d’importations de la Belgique pourraient être particulièrement élevés en septembre”, souligne ainsi l’association des gestionnaires de réseaux européens.

En cas de concours de circonstances défavorables, les capacités d’importation de la Belgique pourraient même s’avérer insuffisantes. Cette situation tendue en Belgique résulte notamment de l’arrêt, pour maintenance ou pour des raisons techniques, de plusieurs réacteurs nucléaires.

Sur base de simulations, le rapport d’ENTSO-E évalue à 4 à 6% la probabilité que la Belgique connaisse un jour durant lequel les besoins d’importation dépasseraient la limite des capacités d’importation.

Du côté du gestionnaire du réseau haute tension Elia, on confirme qu’une situation tendue pourrait survenir en septembre en Belgique mais on tient à relativiser. “A des moments où très peu d’énergie renouvelable est générée (en raison d’un manque de soleil et de vent), en combinaison avec un grand nombre de centrales à l’arrêt, nous pourrions en effet nous trouver dans une situation où les besoins d’importation d’électricité seraient supérieurs à ce que nous pouvons importer”, confirme une porte-parole. Une telle situation pourrait engendrer des coupures de courant. Mais ce risque est faible, insiste Elia, évoquant “un extraordinaire concours de circonstances”.

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