La Procédure Renault enclenchée chez ACV à Seneffe

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La société belge ACV, spécialisée dans le développement et la commercialisation de solutions technologiques pour la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage, a fait part ce vendredi, au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire, de sa volonté de reconvertir son site de Seneffe. Au total, 142 emplois, sur 240, seraient menacés. Les syndicats attendent un contact avec la direction ce lundi.

“Ces dernières années, la rentabilité des producteurs de générateurs de chaleurs traditionnels a été fortement affectée par un net rétrécissement du marché, une concurrence effrénée et une pression accrue sur les prix. En outre, une nouvelle réglementation européenne impliquera à partir de septembre 2015 de ne plus produire que des chaudières à condensation”, a pointé la direction d’ACV dans un communiqué.

Le plan de transformation avancé par la direction de l’entreprise, et assorti de l’intention d’investir 14 millions d’euros, vise notamment à “adapter et compléter la technologie traditionnelle de sa gamme de produits non condensation pour répondre aux nouvelles normes européennes et exigences de marché”, ainsi qu’à “réduire drastiquement les coûts de production”.

Le plan impliquerait le transfert de la production de certains produits vers une usine fortement automatisée en Slovaquie à la fin 2015, ce qui entraînerait une perte d’emploi pour 101 personnes à Seneffe. La modernisation et la reconversion en 2016 du site de Seneffe vers la fabrication de chaudières à condensation aurait un impact prévisionnel sur l’emploi de 41 personnes.

Le nouvel investissement d’ACV de 14 millions d’euros s’ajoute, selon la direction, à celui consenti en 2014 dans un nouveau siège social pour ACV International et ACV Belgium à Dworp. Ce nouveau siège, qui emploie 50 personnes, comprend par ailleurs un laboratoire de pointe en recherche et développement ainsi qu’un entrepôt central pour les pièces de rechange.

“Pour permettre à ACV d’atteindre ses objectifs, une réorganisation du site de Seneffe qui emploie actuellement 240 personnes est inévitable”, a indiqué la direction d’ACV qui a informé ce vendredi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, les représentants des travailleurs de son intention de procéder à un licenciement collectif de 142 personnes.

Du côté syndical, on refuse toute intention de délocaliser. “Nous venons d’apprendre la nouvelle de la part de nos délégués et de la direction de l’entreprise”, a indiqué Didier Scailquin de la FGTB. “La première phase de la Procédure Renault est enclenchée et elle nous permet de poser toutes les questions à la direction quant à ses intentions. Nous allons évidemment tout faire pour éviter la délocalisation de la production.” Un contact entre syndicat et direction est prévu lundi matin dans le but de programmer une première réunion.

Fondée en 1922, ACV a réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, dont plus de 85% à l’exportation.

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