“La politique hostile de Di Rupo Ier porte un coup à l’entreprenariat”

© Image Globe/Filip Claus

Le nombre de nouvelles entreprises a dévissé de 16 % au premier trimestre, surtout à Bruxelles (- 22 %). En cause : la résurrection de la crise économique en 2011, certes, “mais surtout la politique hostile face aux entrepreneurs menée par le gouvernement Di Rupo”, dénonce le SNI.

Le nombre de nouvelles entreprises était en chute libre au premier trimestre : par rapport aux trois premiers mois de 2011, le nombre de starters a diminué de 16 %, selon les chiffres du bureau d’informations commerciales Coface Services Belgium, cités mercredi par le Syndicat neutre pour indépendants.

Ces deux dernières années, le nombre de nouvelles entreprises augmentait pourtant par rapport aux années de crise de 2008 et de 2009. “La résurrection de la crise économique en 2011, mais surtout la politique hostile face aux entrepreneurs menée par le gouvernement Di Rupo font que l’entreprenariat reçoit un coup dur, déplore Christine Mattheeuws, présidente du SNI. Nous avons d’urgence besoin d’un climat serein qui donne confiance aux entrepreneurs et des mesures positives.”

Création d’entreprises : les chiffres du premier trimestre de 2012

Durant les trois premiers mois de 2012, 18.750 entrepreneurs ont lancé leur propre entreprise, si l’on en croit les chiffres de Coface Services. A comparer aux 21.788 nouvelles entreprises du premier trimestre de 2011… soit une chute de 16 %. En comparant à 2007, la dernière année avant la crise financière, le nombre de starters a même baissé d’un quart : durant le premier trimestre de 2007, Coface comptait encore 23.242 starters.

56 % des starters de ce premier trimestre de 2012 se trouvent en Flandre, 28 % en Wallonie et 16 % à Bruxelles. La chute la plus forte du nombre de starters est enregistrée à Bruxelles (- 22 %), tandis que le recul était le moins fort en Wallonie (- 10 %). En Flandre, le nombre de starters a diminué de 16 %.

L’incertitude actuelle “est totalement néfaste pour garantir l’entreprenariat”

Les deux années précédentes, le nombre des starters a augmenté, malgré la situation économique difficile. Une tendance à présent inversée. “La politique du gouvernement fédéral y est pour beaucoup, estime Christine Mattheeuws. Plusieurs mesures, comme les nouvelles règles concernant les voitures de société, coûtent cher aux entreprises. En même temps, les entrepreneurs sont visés comme étant des fraudeurs. La discussion sur les sociétés de management et la taxation plus forte sur les effets mobiliers font également mal à l’entreprenariat. En ce moment, il n’y a aucun climat qui permette de se lancer en tant qu’entrepreneur.”

Le SNI insiste auprès des gouvernements des entités belges afin de restaurer la confiance : “A l’heure actuelle, on annonce des mesures qui n’existent déjà plus à l’agenda le lendemain ou qui n’ont pas été élaborées correctement. Dans le dossier des voitures de société, par exemple, les entreprises attendent toujours des informations cruciales, tandis que le transfert de quelques compétences vers les Régions a également mené à beaucoup d’incertitude. Pensons notamment aux discussions concernant l’avantage fiscal du prêt hypothécaire ou les mesures d’économies d’énergie. Dans le secteur de la construction, ces discussions ont fait mal.”

Une telle incertitude “est totalement néfaste pour garantir l’entreprenariat, accentue la présidente du SNI. Dans les mois à venir il faudra travailler d’arrache-pied à un agenda de compétitivité pour les entreprises. Cet agenda doit contenir des mesures favorables aux entreprises et devra miser sur des charges salariales plus basses, moins d’administration et de l’aide pour les entreprises en difficulté.”

Trends.be

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