La “magie fiscale” d’ArcelorMittal fait des ravages

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On savait que la filiale financière d’ArcelorMittal avait payé moins de 500 euros d’impôt l’an dernier, pour un bénéfice de plus de 1,5 milliard. On vient d’apprendre que plusieurs autres filiales n’ont tout simplement réglé aucun impôt en 2009.

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Le géant de l’acier utilise toutes les ficelles légales pour payer le moins possible d’impôts, lit-on vendredi dans La Libre Belgique. Plusieurs de ses filiales en Belgique ne paient ainsi aucun impôt.

A l’exception d’ArcelorMittal Financing Services Belgium (filiale financière), qui a payé 496 euros sur un bénéfice avant impôt de 1,55 milliard d’euros grâce aux intérêts notionnels et un versement de 92 millions d’euros d’impôts en 2009, les principales filiales du groupe en Belgique n’ont pas payé d’impôts en 2009.

ArcelorMittal Belgium (production d’acier, 7.088 travailleurs), ArcelorMittal Stainless Belgium (inox, 2.000 emplois), Industeel Belgium, ArcelorMittal Upstream (ligne à chaud de Liège), ArcelorMittal FCE Belgium (commerce d’acier), Sidarfin et Ava Metal Center n’ont ainsi rien payé au fisc en 2009.

Les intérêts notionnels et autres réductions déductibles fiscalement ont permis notamment à ces filiales d’éviter les impôts.

Impôts ArcelorMittal : les sociétés industrielles du groupe paient leurs taxes

L’ensemble des sociétés industrielles d’ArcelorMittal en Belgique paient chacune leurs taxes, indiquait pourtant fin septembre le géant sidérurgique Liège. “A titre d’exemple, les différentes taxes payées pour les activités sidérurgiques liégeoises s’élèvent à 113 millions d’euros en 2008 et 92 millions d’euros en 2009, chiffrait alors Etienne Botton, porte-parole d’ArcelorMittal à Liège. Les activités d’ArcelorMittal représentent 12.000 à 13.000 emplois en Belgique.”

Etienne Botton confirme également que le montant des impôts payés en 2009 s’explique par le système des intérêts notionnels. Le groupe y a recours “comme toute autre entreprise belge peut le faire”, souligne-t-il : “Il est vrai qu’en 2009, année de crise, cette société n’a pratiquement pas payé d’impôt. En revanche, l’année précédente, elle en a payé à concurrence de 81 millions d’euros.”

Trends.be, avec Belga

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