La FEB veut une dérogation à l’interdiction du travail de nuit

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La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) plaide vendredi pour un droit du travail favorable au numérique. Celui-ci doit être plus souple et il faut davantage de flexibilité pour pouvoir organiser plus efficacement les activités liées aux nouvelles technologies. Il convient notamment de prévoir une dérogation à l’interdiction du travail de nuit “facilement et automatiquement applicable” pour l’ensemble des activités de l’économie numérique, dont le commerce électronique, préconise-t-elle.

Après avoir réalisé une analyse de la numérisation actuelle de l’économie, la fédération patronale a lancé un plan dans lequel elle formule plusieurs actions à entreprendre. “L’image globale de notre infrastructure digitale est positive, mais la marge de progression est encore grande”, affirme-t-elle ainsi, s’interrogeant sur la capacité de la Belgique à “prendre en marche le train à grande vitesse de la digitalisation”.

La FEB demande notamment un droit du travail favorable au numérique. Outre la problématique du travail de nuit, elle s’attaque à la réglementation sociale toujours à l’ère du papier. “Ce mode de communication ne correspond plus à la réalité des entreprises, au sein desquelles il est d’usage de communiquer par voie électronique”, constate-t-elle. La Fédération veut par ailleurs développer les compétences numériques. Moins d’un diplômé sur cinq de l’enseignement supérieur provient des domaines STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) en Belgique.

“Beaucoup moins que dans certains pays à la pointe”

“C’est beaucoup moins que dans certains pays à la pointe, comme l’Allemagne et la Finlande qui affichent un score de 1 sur 3, mais aussi moins qu’en Espagne ou dans les pays baltes”, constate-t-elle. Par ailleurs, l’apprentissage en alternance est beaucoup trop peu répandu dans l’enseignement supérieur.

Enfin, “une condition essentielle de la digitalisation complète des interactions entre les pouvoirs publics et les entreprises est une meilleure qualité et accessibilité des données actualisées sur les entreprises”, estime la FEB. La qualité de ces données dans la Banque-Carrefour des entreprises est cependant toujours insuffisante à ses yeux, ce qui complique un échange de données digital plus aisé et fiable.

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