La FEB aiguise ses couteaux en vue des négociations interprofessionnelles

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Faire de tous les ouvriers des employés signifierait la mort de l’industrie en Belgique, a estimé Pieter Timmermans, l’administrateur-délégué de la Fédération belge des entreprises (FEB), lundi dans son discours inaugural. Il a également évoqué les prochaines négociations relatives à l’accord interprofessionnel.

Une solution doit être trouvée pour juillet concernant l’harmonisation des statuts ouvrier et employé et notamment sur les questions du jour de carence et du délai de préavis, avait décidé la Cour de cassation. Au vu du discours de Pieter Timmermans, les employeurs devraient s’opposer à ce rapprochement des statuts. “Laissez-moi être clair: si l’on veut tuer l’industrie dans ce pays, il faut faire de tous les ouvriers des employés dans ces deux domaines (le jour de carence et le délai de préavis). La FEB en est résolument convaincue.”

Pieter Timmermans s’est montré plus mesuré quant à l’index. Il a répété le point de vue des employeurs en expliquant que ce système mine la capacité de concurrence des entreprises belges mais a également indiqué que sa suppression n’apporterait que peu de soulagement actuellement. “Cela porterait atteinte à la confiance des consommateurs à court terme.”

L’administrateur-délégué de la FEB a de nouveau lancé sa proposition de convenir du niveau d’indexation des salaires dès le début des négociations interprofessionnelles. “C’est rassurant pour l’employeur et pour le travailleur.” Les syndicats ont déjà rejeté cette proposition plus tôt dans le mois.

L’ancien patron de la FEB Rudi Thomaes loué pour son travail à la tête de la fédération


Rudi Thomaes a passé le témoin à Pieter Timmermans au poste d’administrateur-délégué de la FEB. Pour son travail au sein de l’organisation patronale, Rudi Thomaes a reçu la croix d’officier de l’ordre de Léopold des mains du prince Philippe.

Rudi Thomaes a été à la tête de la FEB durant huit ans. Son travail a été loué par le ministre des Finances Steven Vanackere qui a souligné “ses efforts inlassables pour les entreprises, grandes ou petites”.

Lors de son discours d’adieu, Rudi Thomaes est revenu sur la crise bancaire. “Ma conclusion personnelle de cette crise bancaire, c’est que le temps est venu que les meilleurs experts et ingénieurs civils se détournent des ‘paradis des bonus’ que sont Londres et Zurich et qu’ils retournent vers les vrais laboratoires”, a-t-il souligné.

Rudi Thomaes a aussi évoqué la concertation sociale. “La concertation sociale a un avenir si chaque partenaire peut transcender structurellement ses querelles internes. Je dois constater que cela n’a pas toujours été le cas.”

Rudi Thomaes est aussi revenu dans son discours sur le statut unique des travailleurs. “Si le gouvernement fédéral ne prend pas des décisions courageuses dans ce dossier, tous les plans Marshall sont voués à l’échec et le plan Vlaanderen in actie, VIA (Flandre en action), pourra s’appeler Vlaanderen in Afbraak (Flandre en démolition), a-t-il dit.

Trends.be, avec Belga

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