L’UWE pointe des intentions d’embauche en hausse mais des investissements futurs limités

© Getty Images/iStockphoto

Les chefs d’entreprise ont enregistré une amélioration de leur activité sur les six derniers mois mais n’anticipent aucune amélioration pour les six prochains, ressort-il de la dernière enquête menée par l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), présentée mercredi.

Lors de cette enquête, menée tous les six mois, auprès des entrepreneurs wallons, l’UWE a également constaté des perspectives d’exportations wallonnes en légère amélioration. “Peut-on déjà y voir les premiers effets positifs de mesures en faveur de la compétitivité prises par le gouvernement fédéral?”, s’interroge Didier Paquot, le directeur du département Économie au sein de l’UWE. “Il est sans doute trop tôt pour l’affirmer.”

Autre constat: les intentions d’embauche sont légèrement à la hausse. “La tendance observée depuis 2015 est donc en train de se confirmer”, indique Didier Paquot. “Le chômage en Wallonie va donc, selon toute vraisemblance, continuer à décroître. Il était tout de même encore de 10,7% sur le premier semestre, soit beaucoup trop élevé.”

Par contre, du côté des investissements futurs, les chefs d’entreprise déclarent qu’ils “seront modérés”. “Cette tendance confirme le manque de confiance en l’avenir”, affirme Didier Paquot.

Les derniers indicateurs tant internationaux que nationaux ne donnent d’ailleurs pas grand espoir d’une accélération de la croissance dans les prochains mois. “Au niveau régional, la situation n’est pas plus enthousiasmante”, indique le directeur du département Économie. “Certains avancent, comme raisons, l’inefficacité du marché du travail, l’insuffisance de la numérisation de l’économie, les coûts du travail trop importants et la dette publique trop élevée. D’autres pointent la nécessité d’un vaste plan d’investissements à l’échelle européenne.”

Malgré sa marge de manoeuvre limitée, l’UWE demande au gouvernement wallon “d’améliorer l’efficacité du marché du travail avec une meilleure adéquation entre l’offre et la demande, d’offrir un meilleur soutien à l’innovation dans les PME et un ‘process’ plus performant dans la numérisation des entreprises, des écoles et des services publics”. Elle insiste d’ailleurs sur ce dernier point. “Nous sommes vraiment en retard en matière de numérisation, notamment par rapport à l’Allemagne. Le plan numérique avance tout doucement et les entreprises doivent vraiment saisir leur chance.”

L’enquête a été menée auprès de 2.000 entrepreneurs wallons. “Nous recevons entre 350 et 400 réponses à chaque fois. L’échantillon est donc assez large”, précise Didier Paquot.

Partner Content