L’Union belge du Transport dénonce la “concurrence déloyale” des camionnettes

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Le recours aux camionnettes pour livrer des colis ou transporter des marchandises augmente en Belgique alors que ces véhicules échappent au prélèvement kilométrique et que leurs conducteurs ne doivent pas respecter un temps de conduite journalier, dénonce l’Union belge du Transport (UBT), le syndicat du transport lié à la FGTB. “Il s’agit d’une forme de concurrence déloyale” pour les chauffeurs poids lourds, déplore l’organisation.

D’après l’UBT, le nombre de camionnettes progresse sur les routes belges en raison de la hausse des livraisons de colis, commandés notamment sur internet, mais également des “nombreuses raisons” qui poussent les entreprises à recourir à ces “moyens de transport de marchandises dissimulés”. Les conducteurs de camionnettes ne sont par exemple pas tenus de respecter les temps de conduite et de repos imposés aux chauffeurs poids lourds.

“Les camionnettes ne sont pas non plus concernées par le tachygraphe digital avec géolocalisation qui sera introduit au cours des prochaines années”, ajoute le président de l’UBT Frank Moreels. “Les camions sont plus sévèrement contrôlés, à juste titre, mais les camionnettes reçoivent un sauf-conduit.”

L’organisation souhaite donc que les camionnettes soient également soumises au système du tachygraphe, au régime des temps de conduite et de repos. “Il en va de la sécurité de tous les usagers”, ajoute-t-elle. Car selon l’UBT, les chauffeurs de camionnettes roulent toute la journée et la nuit, surtout lors de transports européens, dans des véhicules parfois équipés d’un compartiment couchette.

Ces conducteurs ne suivent par ailleurs pas la formation continue obligatoire pour les chauffeurs de poids lourds. “Il s’agit souvent de faux indépendants qui, en raison des faibles indemnités, sont obligés de passer de très longues heures au volant de leur camionnette”, ajoute encore l’UBT.

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