L’industrie wallonne dit s’attendre à “une nouvelle vigueur” de la demande

© Thinkstock

L’industrie wallonne s’attend à une nouvelle vigueur de la demande due à la conjonction des défis sociaux et des percées scientifiques et technologiques, ont affirmé jeudi plusieurs patrons industriels en marge de la présentation de leur mémorandum pour les élections du 25 mai.

Les défis en matière d’énergie, de santé (vieillissement), de transport, de ressources ou d’alimentation se conjuguent actuellement à des “percées scientifiques et technologiques spectaculaires” (robotisation, nanotechnologies, biotechnologies, photonique, TIC, etc) que l’industrie wallonne doit saisir pour moderniser son économie, a plaidé Didier Paquot (UWE). “On peut s’attendre à une nouvelle demande pour l’industrie dans les années à venir”, ajoute-t-il, alors que “la grande récession 2008-2012” a particulièrement frappé le secteur en Wallonie.

En matière d’emploi, le “papy-boom” qui se dessine en Belgique la dirige vers une forte demande de main d’oeuvre. “Il y a de l’emploi et il y en aura”, ajoute M. Paquot, soulignant la nécessité de l’adapter aux besoins techniques et scientifiques de l’entreprise. Les cinq années sans élections qui se profilent offrent un “momentum” à cet égard, estiment les industriels wallons.

Certes soucieux d’une politique industrielle européenne – ils plaident aussi pour une présence des Régions dans les instances et les comités d’experts européens, à côté des représentants fédéraux – les patrons de l’industrie wallonne estiment qu’il ne faut pour autant pas attendre l’Europe.

“On ne parle pas ici de compétitivité par rapport aux pays de l’Est ou du reste du monde, mais par rapport à nos voisins”, souligne l’UWE, pour qui Fédéral et Région disposent déjà de leviers d’actions importants sur la compétitivité, l’innovation et la formation.

Par ce plaidoyer pro-domo, les industriels wallons ne cachent pas qu’ils cherchent à s’inscrire en faux contre “l’idée reçue” selon laquelle l’industrie se meurt pour être remplacée par les services. “Services et industries sont complémentaires”, martèle Didier Paquot.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content