L’industrie alimentaire poursuit sa croissance

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L’industrie alimentaire est devenue le premier secteur industriel en Belgique en 2013, avec une croissance timide de 1,5%, soit un peu moins que lors de l’année 2012 (1,8%). Le segment des boissons ainsi que celui des produits laitiers ont tiré cette croissance vers le positif, a annoncé mercredi la Fevia, la fédération belge de l’industrie alimentaire.

L’année 2013 aura été relativement positive pour l’industrie alimentaire, puisqu’elle est devenue le premier secteur industriel de Belgique en termes de valeur ajoutée, avec une croissance de 1,7% contre une récession de 3,3% pour l’industrie belge en général. L’alimentation dépasse ainsi la chimie.

L’industrie alimentaire était déjà la première du pays en termes d’emplois (une croissance de 0,5% en 2013 pour 73.200 équivalents temps plein) et de chiffre d’affaires (+1,5% pour 48,2 milliards d’euros).

La Fevia insiste sur le potentiel que représente l’industrie alimentaire en matière d’emplois. “C’est une industrie du futur pour la Belgique, qui peut créer 10.000 nouveaux emplois par an”, explique Bernard Deryckere, président de la Fevia. Elle est de ce fait le principal pourvoyeur d’emplois industriels, représentant 18,3% du total en Belgique. Ce secteur génère de plus un nombre important d’emplois indirects, puisque 1,55 emploi supplémentaire est lié à chaque emploi dans l’industrie alimentaire, selon la Fevia.

La Flandre pèse pas moins de 80% du chiffre d’affaires de l’alimentation, contre 15% pour la Wallonie et 2% pour Bruxelles. Les 3% restants sont issus des entreprises étrangères ne disposant d’aucune adresse en Belgique.

Le chiffre d’affaires du secteur tire une nouvelle fois profit des exportations, qui ont grimpé de 2%. Elles représentent quelque 24,2 milliards d’euros du chiffre d’affaires total du secteur (48,2 milliards d’euros), soit plus de la moitié. La Fevia souligne le dynamisme des exportations vers les nouveaux Etats membres de l’Union européenne. Les marchés hors de l’Europe prennent également de l’importance puisqu’ils représentaient 18% des exportations en 2013, contre 12% dix ans plus tôt.

La Fevia explique les bonnes performances de son secteur par la qualité reconnue de ses produits, l’innovation dont il fait preuve et la diversité de son offre. Les entreprises belges sont ainsi plus innovantes pour ce qui concerne les produits et le processus que leurs voisines françaises, néerlandaises et allemandes. “Nous avons beaucoup de petites sociétés qui sont leaders dans leur niche respective”, commente Bernard Deryckere. “Ainsi, quelque 25% des exportations mondiales de légumes surgelés sont belges”, rappelant ainsi qu’il n’y a pas que la bière et le chocolat en Belgique.

Un bémol est quand même à souligner dans cette séries d’indicateurs positifs avec la chute des investissements, qui ont baissé de 10,2% en 2013. Une diminution qui est imputable à la crise selon la Fevia, alors que le secteur avait plutôt bien résisté ces dernières années.

Bernard Deryckere estime que l’année 2014 constituera un tournant. “C’est l’heure des choix”, assène-t-il. “Nous lançons donc aujourd’hui un appel à tous les gouvernements du pays pour qu’ils prennent d’urgence les mesures qui permettront non seulement de soutenir le secteur alimentaire, mais aussi de stimuler l’industrie belge dans son ensemble”, déclare-t-il, faisant ainsi référence aux prix de l’énergie et des matières premières ainsi qu’au coût du travail en Belgique.

La Fevia dénonce ainsi des coûts du travail “faramineux”. Sa compétitivité est mise sous pression par un handicap salarial encore plus important de 21,1% contre 16,5% pour la moyenne des 21 autres secteurs, selon les données de la Fevia.

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