L’étonnant démarrage en trombe du marché automobile européen

Les performances du groupe Fiat doivent beaucoup au succès de ce modèle notamment. © BELGA IMAGE

L’industrie automobile européenne progresse sur un nuage. Non seulement les ventes continuent à grimper, mais les marges deviennent plus confortables, grâce à la forte demande de SUV.

Est-ce un signe que la reprise s’améliore ? Les immatriculations de voitures ont augmenté de 8,4 % au premier trimestre. Les constructeurs qui ont connu les plus fortes croissances sont notamment Fiat Chrysler Automobile (+14,2 %), Renault (+11,1 %) et Ford (+10,1 %). Ces performances se reflètent dans les chiffres financiers. Daimler (Mercedes) a quasi doublé son bénéfice avant impôt qui arrive à 4 milliards d’euros. Fiat Chrysler, qui avait prévenu que le trimestre serait difficile, a un peu augmenté son bénéfice grâce à l’Europe, passant de 1,4 à 1,5 milliard d’euros (avant taxes).

L’effet SUV

Cette progression est d’autant plus significative que 2016 avait déjà très bien progressé (+6,8 %), et que le secteur craignait d’arriver à un plafond. Les marges s’améliorent car cette croissance se concrétise avec des achats de véhicules plus profitables, mieux équipés, comme les SUV. Ainsi, les performances du groupe Fiat doivent beaucoup au succès des modèles Jeep Renegade et Fiat 500X ; le groupe Renault, à la Captur et le groupe Ford aux Kuga et Edge. Les véhicules break sont aussi fort demandés. Il y a une tendance générale de la demande, qui dépasse le marché européen, vers des véhicules plus grands. Certains groupes progressent plus modérément, comme Volkswagen (+5,7 %), toujours affecté par le Dieselgate.

En Belgique aussi

La Belgique, de son côté, n’est pas à la traîne. Elle a en effet enregistré une hausse de 9,5 % de ses immatriculations de janvier à mars. Parmi les explications à ces performances, il y a la baisse continue du chômage dans la zone euro pour le quinzième trimestre consécutif. En dépit des nouvelles moroses et des crises politiques, les voitures se vendent toujours très bien. Le Brexit et ses incertitudes n’ont en outre pas freiné les ventes d’autos en Grande-Bretagne, les immatriculations y ont grimpé de 6,2 % au premier trimestre 2017.

Si la tendance se confirme, il sera peut-être même possible de battre le record de l’avant-crise financière, quand les immatriculations avaient dépassé les 15 millions de véhicules. Le marché européen a longtemps souffert de la crise bancaire de 2008, les pays méditerranéens les plus touchés par la crise de l’euro qui a suivi (Grèce, Italie, Espagne) avaient alors connu des chutes de ventes abyssales.

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