L’éolien s’essouffle en Wallonie

Le coût des sources d'énergies renouvelables, comme les éoliennes, est surfacturé par certains fournisseurs à leurs clients. © BELGA

Au cours des six premiers mois de 2015, 10 nouvelles éoliennes seulement ont été installées en Wallonie, représentant une puissance supplémentaire de 21 MW, annonce mardi l’association pour la promotion des énergies renouvelables (Apere).

Ces nouvelles éoliennes ont été installées à Messancy-Hondelange, où un parc de six éoliennes a été érigé, ainsi qu’à Dour et Houyet, où des deux éoliennes sont venues s’ajouter aux parcs existants.

Ces nouveaux mâts permettent à la Wallonie d’atteindre une puissance installée de 664 MW, ce qui permet de produire près de 1.400 GWh/an, soit l’équivalent de la consommation de près de 400.000 ménages.

“La puissance installée au cours des six premiers mois de 2015 est similaire à celle installée au cours de la même période en 2014. Avec des taux de croissance de 58% en 2010, 22% en 2011, 9% en 2012, 5% en 2013 et 4% en 2014, le développement éolien accuse un ralentissement important depuis quatre ans, en raison notamment d’un nombre élevé de recours (37 projets actuellement), principalement au Conseil d’Etat. La congestion des dossiers au stade de recours handicape encore le redémarrage réel de la filière”, constate l’Apere dans un communiqué.

Ainsi, les projets définitivement autorisés en Wallonie représentent 79 MW, les parcs en construction 105 MW tandis que les projets en étude d’incidences représentent 806 MW, les projets en demande de permis 296 MW et les projets faisant l’objet d’un recours 599 MW. “Il faut cependant tenir compte du fait que de nombreux projets sont mutuellement exclusifs et que seuls les meilleurs seront retenus”, nuance l’Apere, qui appelle de ses voeux un “nouveau souffle réglementaire et politique” pour relancer la filière.

De son côté, la fédération des énergies renouvelables Edora demande que la politique d’octroi de permis en Wallonie n’exclut pas les zones plus éloignées des autoroutes “qui représentent la plupart du potentiel éolien”. Edora estime également “urgent” d’adapter la réglementation afin de sécuriser juridiquement les permis octroyés.

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