L’entreprise Durobor demande la faillite: 200 emplois concernés

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La gobeleterie Durobor, située à Soignies et employant plus de 200 personnes, a annoncé mardi soir, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, vouloir faire aveu de faillite.

Lors d’une audience du tribunal de commerce de Mons mercredi matin, la Sogepa, la société publique wallonne d’investissement actionnaire de Durobor, a toutefois annoncé qu’elle supportera le passif de la société jusqu’au 30 juin, rapporte L’Echo sur son site internet.

L’activité pourrait ainsi, le cas échéant, continuer jusqu’à cette date. Une nouvelle audience du tribunal a été fixée au 24 avril.

Fin mars, le ministre wallon de l’Économie, Jean-Claude Marcourt, avait reconnu que la situation de la gobeleterie, dont “les caisses sont vides”, était “inquiétante” et nécessiterait un contact avec le tribunal de commerce pour la protéger le cas échéant. Le ministre avait également insisté sur la nécessité de rechercher une “solution alternative”.

Une cessation brutale des activités de Durobor aurait mis en péril les négociations en cours avec un repreneur, a indiqué mercredi la Société de gestion des participations de la Région wallonne (Sogepa), à la suite de la décision prise par le président du tribunal de commerce de Mons.

La Sogepa ne veut pas mettre en péril les discussions avec un repreneur

A la demande de la Sogepa, le président du tribunal a décidé mercredi de surseoir à statuer sur la requête en faillite de l’entreprise dont les actionnaires ont décidé de déposer le bilan. La Région wallonne n’est pas présente au sein des sociétés d’exploitation de Durobor, que ce soit dans le capital ou par un prêt, mais elle est propriétaire de l’immobilier et de l’essentiel des outils d’exploitation qu’elle loue au groupe. “Des discussions sont en cours avec un partenaire industriel qui pourrait marquer un intérêt pour une reprise de Durobor moyennant la réalisation de nouveaux investissements.

Une cessation brutale des activités pourrait être de nature à empêcher la poursuite de ces négociations. Au regard de l’importance de Durobor dans le paysage économique de la région du Centre, il est naturellement essentiel de donner un maximum de chances à ces négociations de se tenir”, explique la Sogepa qui invoque également la nécessité de protéger les actifs dont elle est propriétaire.

Dans ce contexte, la Sogepa va demander au gouvernement wallon d’être autorisée à financer la continuité de l’activité jusqu’au 30 juin 2017 au plus tard. Cette demande de report permettra à l’exécutif de se prononcer sur la demande. Une nouvelle audience sera convoquée le 24 avril afin de permettre au président du tribunal de commerce d’évaluer la solution que le gouvernement wallon pourrait proposer, précise la Sogepa.

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