Ex-géant de la photographie, Kodak n’a cessé de décliner depuis le tournant du numérique. Le groupe américain a par ailleurs porté plainte contre le groupe coréen d’électronique Samsung.
L’ex-fleuron de la photographie mondiale et emblème du capitalisme américain, Eastman Kodak, a annoncé ce jeudi dans un communiqué qu’il s’était placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, ainsi que ses filiales aux Etats-Unis.
La société plus que centenaire, basée à Rochester, dans le nord de l’Etat de New York, n’a cessé de décliner depuis qu’elle raté le train du numérique au tournant du millénaire
L’entreprise, qui a négocié une facilité de crédit de 950 millions de dollars auprès de la banque Citigroup, “pense qu’elle a des liquidités suffisantes pour effectuer son activité sous le chapitre 11, et continuer à fournir produits et services à ses clients comme à l’ordinaire”, indique le groupe dans un communiqué. Les filiales du groupe hors des Etats-Unis ne sont pas incluses dans la demande de placement sous le chapitre 11, qui a été faite auprès d’un tribunal de New York, précise Kodak.
Depuis 2003, Kodak a fermé 13 usines et 130 laboratoires et supprimé 47.000 postes, rappelle Antonio Perez, le PDG du groupe cité dans le communiqué.”Maintenant nous devons terminer notre transformation en nous attaquant davantage à notre structure de coûts et en tirant efficacement de l’argent des actifs non stratégiques”, déclare-t-il.
Le groupe américain a par ailleurs porté plainte contre le groupe coréen d’électronique Samsung. Il accuse celui-ci d’avoir enfreint cinq brevets de technologie d’imagerie numérique. La plainte a été déposée mercredi dans un tribunal de l’Etat de New York, précise le groupe.
“Kodak a vendu des licences de ses brevets d’imagerie à plus de 30 entreprises technologiques de premier plan, y compris LG, Motorola et Nokia, et toutes ces licences lui rapportent des royalties”, explique le communiqué.
Les brevets que Kodak reproche à Samsung d’avoir violés sont relatifs entre autres à la capture de photographies numériques et à leur transmission, notamment par courrier électronique ou en réseau.
Kodak avait déjà porté plainte la semaine dernière contre le géant américain de l’informatique Apple et le fabricant taïwanais de téléphones portables HTC pour la violation de certains de ses brevets sur la transmission électronique d’images.
Trends.be, avec Lexpension.com et Belga
