“Izeo a une vocation distincte de celle de Beci”

La création d’Izeo, une nouvelle organisation de défense des indépendants, professions libérales et de dirigeants de PME de la capitale, crée la polémique. Miguel Van Keirsbilck, le secrétaire général de la nouvelle asbl, soutenue par BECI (l’organisation des entreprises bruxelloises), se défend.

A côté de l’UCM (Union des classes moyennes) et de son pendant flamand Unizo, les indépendants peuvent désormais compter sur Izeo. Cette nouvelle organisation entend représenter et défendre les intérêts des indépendants, professions libérales et de dirigeants de PME actifs à Bruxelles. “L’arrivée d’Izeo comble un vide, observe Miguel Van Keirsbilck, le secrétaire général d’Izeo. Il manquait dans la capitale une organisation qui défende spécifiquement les indépendants bruxellois. Peu d’entre eux sont actuellement affiliés à l’UCM ou à l’Unizo (Ndlr, qui ont toutes deux des antennes dans la capitale).” L’annonce ce mercredi de la création d’IZEO, soutenue par BECI (l’organisme bruxellois qui regroupe les entreprises de la capitale) et par le secrétariat social Partena, a toutefois suscité une petite polémique. Dans un communiqué, l’UCM a réagi en affirmant que Beci tentait une OPA sur les classes moyennes. Nous avons posé trois questions à Miguel Van Keirsbilck, le porte-parole de la nouvelle asbl.

Trends-Tendances. L’UCM taxe Beci de tenter une OPA sur les classes moyennes. Comment réagissez-vous à cette critique ?

Miguel Van Keirsbilck. Pas du tout. C’est un raccourci car Izeo a une identité propre et une vocation distincte de celle de Beci. Izeo représente et fédère les très petites entreprises, les professions libérales, les commerçants et les artisans bruxellois. Izeo compte être à Bruxelles ce que l’UCM est en Wallonie et l’Unizo en Flandre au même titre que Beci est le pendant bruxellois de l’Union wallonne des entreprises (UWE) et du Voka en Flandre.

D’accord mais Beci est quand même un de vos membres fondateurs et votre bureau est situé dans le même immeuble…

Nous nous sommes installés dans les locaux de Beci parce qu’ils abritent la Maison des Entrepreneurs bruxellois (500, avenue Louise à 1050 Bruxelles) que nous voulions rejoindre. Beci est effectivement un des membres fondateurs aux côtés de Partena et d’autres indépendants tels qu’Alex Tallon l’ancien bâtonnier de l’ordre néerlandais du barreau de Bruxelles. Ces membres fondateurs nous apportent leur support financier et leur expertise économique et sociale mais notre ambition est de nous autofinancer grâce aux cotisations de nos futurs membres. Nous espérons compter parmi nos affiliés, 15 % des 200.000 indépendants actifs à Bruxelles, soit 30.000 membres d’ici la fin 2014. Ce qui nous permettra de répondre aux conditions pour être agréé au Conseil supérieur des Indépendants et PME lors de son renouvellement en 2016.

Quelles sont vos priorités ?

Nous avons élaboré un programme en 52 points répartis en 12 axes qui vont de la création à la transmission d’entreprise. Parmi ses priorités, Izeo plaide pour un allègement des charges fiscales et sociales qui frappent les indépendants, pour des mesures d’encouragement à l’entrepreneuriat et une simplification administrative. La nouvelle organisation de représentation des indépendants insiste aussi pour que l’on lève tous les obstacles à la mobilité. Nous entamons aujourd’hui la campagne de communication pour nous faire connaître. En octobre, nous lançons une enquête sur le web pour sonder les préoccupations des indépendants bruxellois. Le 10 décembre, nous organiserons les Etats généraux des indépendants bruxellois, le but étant de présenter un mémorandum au gouvernement à la fin de l’année.

Propos recueillis par Sandrine Vandendooren

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