Inquiétudes autour de la phase à froid à Liège

© Belga

Redoutant l’effet des grèves sur son approvisionnement en temps réel, Renault a demandé à ArcelorMittal de ne plus stocker ses commandes d’acier à Liège, ce qu’a accepté le groupe sidérurgique, rapportent ce jeudi L’Echo et La Libre, sur base d’une information relayée par La Première (RTBF).

La branche “plat carbone” d’ArcelorMittal Europe perd des parts de marché. “Deux millions de tonnes d’acier sur les neuf derniers mois”, indique le secrétaire régional de la CSC Metal, Jordan Atanasov. “Ce sont des volumes très importants, qui correspondent aux trois-quarts de la production de Liège.” Le syndicaliste redoute que la phase à froid liégeoise soit, en compensation, au moins partiellement fermée.

La CSC voit dans la demande du constructeur automobile français Renault, qui ne veut plus que l’acier produit à Liège et qui lui est destiné soit stocké sur le site de l’usine principautaire, un signe du début de désengagement d’ArcelorMittal dans le “froid” en Cité Ardente.

Le groupe sidérurgique, qui assumera un surcoût de 10 à 15 euros par tonne pour satisfaire son client français, est “en train de réunir les conditions économiques pour justifier la fermeture partielle de la phase à froid à Liège, après la fermeture définitive de la phase à chaud”, estime-t-on.

Le porte-parole d’ArcelorMittal Liège, Etienne Botton, confirme la demande du groupe français. “Renault craint que des travailleurs décident de bloquer ses stocks dans le cadre d’une nouvelle action sociale. Or, dans le secteur de l’industrie automobile, on travaille à flux tendu, avec des livraisons ‘just in time’.” Le site liégeois a déjà perdu des commandes en raison de la crainte de clients face aux grèves, ajoute-t-il.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content