Inondations: sale temps pour les assureurs

© Reuters

S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan, en nombre de dossiers comme en termes de facture totale, les très fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ne sont pas une bonne nouvelle pour les compagnies d’assurances.

“C’est une chose dont on se serait volontiers passé, confirme Wauthier Robyns, porte-parole d’Assuralia, la fédération des assureurs de Belgique. Même si cela fait partie du métier, c’est une tuile !”

La tuile est d’autant plus lourde que 2010 a déjà été marquée par d’autres grosses intempéries, à savoir un hiver plus sévère que d’habitude et la tempête du 14 juillet. “Ce sont autant de gouttes supplémentaires dans le même vase, fait encore valoir Wauthier Robyns. Après l’épouvantable année 2008, 2010 ne se déroule pas comme un long fleuve tranquille et sans histoire.”

Il faut dire que le secteur est sous pression. Il se remet encore de la débâcle de 2008 et de ses conséquences financières diverses. A vrai dire, celles-ci continuent de peser sur sa rentabilité. Ainsi, le business de l’assurance sur la vie comporte des incertitudes liées aux taux d’intérêt. Des taux maintenus très bas par l’action des banques centrales, européennes et américaines, pour relancer l’économie. Ce qui affecte les recettes financières, moins généreuses qu’auparavant. D’un autre côté, pour la branche IARD, l’assurance “dommage”, les marges se sont réduites au cours des dernières années. Bref, “le panorama actuel n’est pas réjouissant”, conclut Wauthier Robyns. Et ce ne sont pas les récentes inondations, pour lesquelles il suffit d’avoir une assurance incendie pour être indemnisé, qui amélioreront la situation.

Sébastien Buron

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