Industrie : 120.000 emplois perdus entre 2000 et 2013

La plage de " Sint Anneke " sur les rives de la Schelde et dans le fond la deuxième plus grande installation pétrochimique du monde. © Belga

La Belgique a perdu au total quelque 120.000 emplois industriels entre les années 2000 et 2013, avec une accélération de la désindustrialisation depuis l’éclatement de la crise financière, ressort-il du rapport annuel 2014 de la Banque nationale de Belgique (BNB). De manière générale, “les créations d’emplois sont insuffisantes dans les activités de marché” en Belgique, constate son gouverneur, Luc Coene.

Entre 2000 et 2007, quelque 60.000 emplois ont été perdus dans l’industrie belge. Un rythme qui semble s’accélérer puisque sur la période 2007-2013, que l’on peut qualifier de crise, ce sont 67.000 emplois industriels qui ont disparu du paysage économique belge. Une situation “inquiétante, à terme”, souligne Luc Coene. Au total, l’industrie belge comptait en 2013 570.000 emplois. Le secteur des services a quant à lui créé successivement 183.000 emplois au cours de la période 2000-2007 et 124.000 entre 2007 et 2013, ce qui a permis de faire progresser le nombre d’emplois dans le secteur marchand. Ceux-ci ont augmenté de 113.000 unités entre 2000 et 2007 mais seulement de 46.000 unités entre 2007 et 2013. “Dans le même temps, les emplois largement financés par les pouvoirs publics ont fortement augmenté”, observe encore M. Coene. Entre 2000 et 2007, 183.000 emplois de ce type ont vu le jour et 169.000 supplémentaires entre 2007 et 2013. La BNB préconise un glissement fiscal (tax shift) afin d’alléger la fiscalité sur le travail et permettre ainsi la création de davantage d’emplois en Belgique et “d’élargir l’assise de l’économie”. Au total, l’emploi intérieur en Belgique se montait à 4,543 millions en 2013, en hausse de 164.000 emplois sur la période de crise 2007-2013 et de 265.000 unités entre 2000 et 2007.

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