Inculpé pour corruption passive, Bellens garde la confiance de Belgacom

© Image Globe / DIRK WAEM

L’administrateur délégué de Belgacom, Didier Bellens, a été inculpé le 21 juin dernier de corruption passive par le juge d’instruction montois Alain Blondiaux et laissé en liberté, a indiqué jeudi le parquet de Mons. Bellens garde la confiance de Belgacom dont les intérêts sont totalement préservés, a indiqué jeudi soir le conseil d’administration de l’entreprise dans un communiqué.

Il est reproché à l’administrateur délégué de Belgacom, Didier Bellens, d’avoir influencé la diminution du prix de vente d’un immeuble d’une filiale de Belgacom, situé rue de la Raquette à Mons, afin de faciliter la transaction avec la sprl Xélis Siva, appartenant à Edmée De Groeve, en échange d’avantages personnels comme des voyages, des places de spectacles, etc.

Mme De Groeve, ex-membre du CA de la Loterie Nationale et de Brussels South Airport, aurait été inculpée de corruption active en achetant l’immeuble en question par le biais de sa société, selon plusieurs médias. Le procureur du Roi de Mons a, pour sa part, juste indiqué que le nom d’Edmée De Groeve avait été cité dans le dossier, sans en dire plus.

La presse avait aussi évoqué, jeudi matin, une éventuelle transaction immobilière entre la Loterie Nationale et Belgacom pour expliquer l’inculpation de Didier Bellens. Mais la Loterie Nationale a fermement nié, jeudi, toute implication dans le dossier et a assuré qu’aucune transaction immobilière de cet ordre n’avait été passée entre les deux sociétés depuis 2001.

Belgacom a par ailleurs indiqué, à l’issue du conseil d’administration qui s’est tenu jeudi après-midi à son siège, que les intérêts de la société avaient été totalement préservés. “Le conseil d’administration de Belgacom a immédiatement décidé de confier à son comité d’audit et de supervision une enquête interne. Sur base du rapport du comité, le conseil est parvenu à la conclusion que les intérêts de Belgacom sont totalement préservés”, assure l’entreprise.

L’entreprise a aussi tenu à souligner que Didier Bellens avait immédiatement informé, en juin 2011, le conseil d’administration de son inculpation. Le conseil d’administration de Belgacom, contacté par l’agence BELGA, a encore assuré qu’il maintenait sa confiance en son patron.

Le mandat de Didier Bellens à la tête de Belgacom court jusqu’en mars 2015. Il est maintenu dans ses fonctions d’administrateur délégué, que seuls lui, au prix d’une éventuelle démission, et le gouvernement, qui l’a nommé à ce poste, pourraient l’en écarter.

Trends.be avec Belga

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