Imtech Belgium en “discussions avancées” pour une reprise

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Imtech Belgium est en discussions avancées avec de potentiels repreneurs et prévoit un accord à très court terme, indique jeudi la filiale en réaction à l’annonce de la faillite de sa maison-mère néerlandaise. Les activités se poursuivent dans l’attente de la fin des pourparlers.

“Imtech Belgium lutte pour éviter d’être pris dans le tourbillon de la faillite de Royal Imtech”, précise la société, qui insiste sur le fait que le dépôt de bilan de sa maison-mère ne la concerne pas, même si elle la déplore.

Les négociations quant à une reprise de la branche belge dépendent de la rapidité de décision du curateur aux Pays-Bas, poursuit-on. Toutes les options permettant un maintien de l’activité seront envisagées. Les discussions avec les clients et les fournisseurs sont “constructives”, assure l’entreprise.

Royal Imtech mis en faillite

Le groupe néerlandais d’ingénierie Imtech, mis en difficulté par des fraudes comptables en Allemagne et en Pologne, a en effet annoncé jeudi avoir été mis en faillite alors que deux branches du groupe devraient être vendues d’ici peu.

“Le tribunal de Rotterdam a déclaré Royal Imtech en faillite”, a indiqué la société néerlandaise, qui emploie 22.000 personnes, dans un communiqué.

Imtech, qui participe notamment à la construction du nouvel aéroport de Berlin, avait été placée mardi sous protection judiciaire, lui accordant un “sursis de paiement” vis-à-vis de ses créanciers.

Sa filiale allemande, au coeur des problèmes du groupe, avait quant à elle été placée le 6 août sous protection judiciaire.

“Les divisions Marine et Nordique ont été placée hors du groupe (…) en vue de la vente de ces divisions, ou parties de celles-ci, à des tiers afin de garantir le plus possible la poursuite de leurs affaires et l’emploi de leurs 7.3000 employés”, a précisé Imtech.

La division Marine, qui installe toutes sortes d’équipements sur des bateaux, devrait être vendue à la société néerlandaise Pon Holdings et à l’investisseur Parcom.

Le processus de vente de la division Nordique, qui rassemble des activités d’Imtech en Europe du Nord, est quant à lui “en cours” et “devrait être achevé à court terme”, selon le communiqué.

“Un certain nombre de parties ont manifesté leur intérêt pour la reprise de parties viables de nos activités”, a en outre ajouté Imtech, selon lequel les liquidateurs ont dit vouloir “préserver” autant d’activités que possible, dans l’intérêt des créditeurs, des employés et autres parties prenantes.

La société néerlandaise avait constaté en 2013 que l’ancienne direction de sa filiale allemande avait commis des fraudes, notamment par des faux et usages de faux, ont rapporté les médias néerlandais.

Imtech s’était retrouvé en manque de liquidités et la situation s’était empirée après que la société avait récemment échoué à obtenir un prêt de 75 millions d’euros.

La faillite d’Imtech entraîne de nombreuses inquiétudes quant à la poursuite de chantiers sur lesquels la société est active.

L’action Imtech a perdu plus de 99% de sa valeur sur les cinq dernières années : elle était encore d’environ 200 euros en 2010 mais vaut moins d’un euro à l’heure actuelle.

Le titre Imtech avait été suspendu dans la matinée à la Bourse d’Amsterdam dans l’attente d’une annonce de la part de la société.

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