“Il n’est pas encore trop tard pour l’industrie belge !”

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Au cours des 40 dernières années, l’industrie en Belgique a été estompée de la carte en un temps record, estime Econopolis dans une étude. Problème : le dépérissement de l’industrie rend un pays particulièrement vulnérable. Il n’est cependant pas trop tard.

Les autorités doivent d’urgence supprimer les handicaps du secteur industriel pour préserver la prospérité dans notre pays, conclut une étude d’Econopolis et des organisations d’employeurs VKW et Unizo.

Au cours des 40 dernières années, l’industrie en Belgique a été estompée de la carte en un temps record. Si l’on excepte le Royaume-Uni, l’érosion n’a été nulle part au monde plus importante. Des pays comme l’Allemagne et la Suisse sont dans une situation bien meilleure.

Problème : le dépérissement de l’industrie rend un pays particulièrement vulnérable. Les exportations diminuent – donc les revenus de l’étranger – et le pays devient de plus en plus dépendant de la demande intérieure qui, à son tour, doit être stimulée par les autorités.

“L’industrie constitue la base de la pyramide économique, la base de la prospérité, a indiqué Geert Noels, cofondateur d’Econopolis. Sans industrie, la pauvreté menace.” Il n’est cependant pas trop tard, a affirmé l’économiste, qui estime que la Belgique doit prendre exemple sur l’Allemagne en matière de politique salariale et de réformes.

L’aide aux entreprises devrait également être simplifiée de manière à ce que les grandes entreprises ne soient pas les seules en bénéficier. Les partenaires sociaux doivent se moderniser pour empêcher les conflits entre travailleurs et personnes qui ne travaillent pas. La politique d’exportation doit être dirigée vers les pays du BRIC et des acteurs internationaux de premier ordre doivent y être associés.

La consommation énergétique de l’industrie n’a pas encore atteint son niveau d’avant-crise

On a par ailleurs appris que la consommation énergétique des clients industriels n’est toujours pas revenue aux niveaux que l’on connaissait avant la crise économique, écrivent mercredi L’Echo, De Tijd et De Morgen sur base de chiffres d’Elia, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, et de Synergrid, la fédération des gestionnaires de réseaux d’électricité et de gaz en Belgique. Ceci dit, le retard se résorbe.

Au niveau de la consommation d’électricité, la vente est revenue au niveau d’avant la crise financière et économique pour les importants clients industriels, souligne Elia. Pour la distribution (clients résidentiels et PME), ce niveau n’est pas atteint, en raison de la croissance de la production décentralisée et par les mesures d’économie d’énergie.

Des constats qui sont toutefois nuancés par Synergrid, pour qui “les clients industriels ne sont pas encore revenus aux niveaux que l’on connaissait avant la crise économique” et ce, tant dans le gaz que l’électricité.

Sur les sept premiers mois de l’année, la consommation de gaz des grands clients industriels a progressé de 14 % par rapport à 2009, mais, par rapport aux sept premiers mois de 2008, leur consommation reste en recul de 7,7 %.

Enfin, dans le domaine de l’électricité, et en tenant compte de son autoproduction, l’industrie a augmenté sa consommation de 20 % par rapport à l’année précédente.

Trends.be, avec Belga

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