“Il faut réviser les règles du droit de grève !” (FEB)

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Selon le patronat belge, la grève de la SNCB aurait coûté jusqu’à 150 millions d’euros au secteur privé. Pour la FEB, une révision des règles en matière de droit de grève s’impose d’urgence pour ne plus connaître cette situation.

“La FEB ne peut que souscrire aux réactions négatives émises concernant la grève des trains d’aujourd’hui et condamne purement et simplement cette action”, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué.

Pour la Fédération des entreprises de Belgique, une révision des règles en matière de droit de grève s’impose : “Les entreprises subissent un préjudice économique en raison de la perturbation des déplacements domicile/lieu de travail et du transport des marchandises (que ce soit par le rail ou par la route), ainsi qu’en raison des difficultés supplémentaires qu’elles connaissent, un jour comme aujourd’hui, pour atteindre leurs clients.”

Après un tour de table auprès des 40 secteurs d’activité, la FEB estime que la perte économique pour les entreprises se chiffre entre 100 millions et 150 millions d’euros : “Les motivations de cette action, qui n’était pas soutenue par tous les syndicats, sont sans proportion avec les conséquences qu’elle implique pour l’économie, ajoute la FEB. Les navetteurs et les entreprises sont les victimes d’une action s’inscrivant dans le cadre de négociations auxquelles ils sont totalement étrangers.”

Les dommages économiques pour le secteur public et les coûts environnementaux dus aux files n’ont pas été pris en compte dans cette estimation. Pour calculer le préjudice économique, la FEB s’est basée sur le PIB divisé par le nombre de jours de travail. “Le résultat a été adapté en fonction de la part du secteur privé dans l’économie, soit 80 %. De cette manière, on peut évaluer le montant d’un jour de grève pour l’ensemble du secteur privé en fonction de l’impact de la grève.” L’organisation patronale a constaté que les entreprises les plus touchées par cette grève étaient celles fortement dépendantes du réseau ferré, telles que les sociétés portuaires.

La FEB déplore que l’action ait été annoncée à un moment où la concertation sociale était pleinement en cours. “Cela semble d’ailleurs de plus en plus devenir la pratique : d’abord faire la grève, puis parler, alors qu’il convient précisément de faire le contraire en vertu des accords interprofessionnels en vigueur !”

“Tout ceci indique qu’une révision des règles en matière de droit de grève s’impose, conclut Bart Buysse, directeur adjoint au département social de la fédération patronale. Une actualisation de la loi de 1948, garantissant un service minimum dans certains secteurs, constituerait un pas dans la bonne direction, puisque les actions menées dans les chemins de fer, le contrôle de la navigation aérienne, etc., seraient également soumises à cette loi.”

Trends.be, avec Belga

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