Grève : la FEB craint des débordements

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La Fédération des entreprises de Belgique demande aux pouvoirs publics de prendre les dispositions nécessaires “pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire”. Elle en est convaincue : la grève générale de lundi “pourrait dégénérer à certains endroits”. L’Unizo menace carrément d’aller en justice…

La Fédération des entreprises de Belgique a appelé les pouvoirs publics à veiller au respect des principes de l’Etat de droit à l’occasion de la grève générale de lundi prochain. “Les pouvoirs publics doivent prendre les dispositions nécessaires pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire !”, insiste-t-elle jeudi dans un communiqué.

La FEB, qui a dénoncé cette grève dès son annonce, dit avoir “reçu de nombreux signaux de ses secteurs et des organisations régionales selon lesquels la grève de lundi prochain pourrait dégénérer à certains endroits.”

La fédération patronale vient donc de s’entretenir avec les chefs de cabinet des ministres de la Justice et de l’Intérieur (les deux ministres étant eux-mêmes en mission à l’étranger). Elle a souligné, à cette occasion, le “caractère inacceptable de certaines actions disproportionnées (barrages filtrants, blocage du ring de Bruxelles, fermeture de zonings, empêcher les personnes qui souhaitent travailler de se rendre au travail, etc.)”.

La FEB demande aux pouvoirs publics “de veiller au respect des principes de l’Etat de droit à tout moment et partout dans le pays. Les pouvoirs publics doivent prendre les dispositions nécessaires pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire !”

Une grève “irresponsable”, juge la Fédération des entreprises de Belgique

“Les syndicats jouent avec le feu, dénonçait Pieter Timmermans, directeur général de la Fédération des entreprises de Belgique, voici une semaine sur les ondes de Radio 1. La Belgique a commencé trop tardivement les réformes. Plus nous attendons, plus ce sera difficile !”

Le directeur général de la FEB jugeait la grève particulièrement irresponsable : “Nous étions précisément occupés avec la concertation, à créer des perspectives.” Tout cela, selon lui, est désormais remis en question. “Tout laisser aller est la garantie de foncer droit dans le mur dans quelques années.”

Grève du 30 janvier : l’Unizo agite la menace d’actions en justice

“Nous allons surveiller le droit de travailler et nous réagirons au niveau juridique si celui-ci n’est pas respecté”, a déclaré en substance Karel Van Eetvelt, administrateur délégué de l’Unizo. L’organisation flamande d’indépendants menace ainsi de mener des actions en justice si la grève nationale de lundi devait donner lieu à des blocages de zonings industriels ou à des piquets de grève volants.

Si ce genre de situation devait se produire, l’Unizo ferait appel à un huissier et, le cas échéant, introduirait une procédure en référé. Selon le patron de l’Unizo, qui, sans surprise, déplore la grève de lundi, les dirigeants syndicaux essaient toutefois de contrôler ce genre de pratiques.

Un sondage effectué auprès de 500 PME par l’Unizo montre qu’à peine 1 % du personnel participe à la grève alors qu’elle cause des perturbations pour 45 % des travailleurs, surtout en raison de la grève dans les transports en commun.

Trends.be

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